Installée en France depuis 2008, Naglaa poursuit aujourd’hui le rêve qu’elle nourrit depuis son enfance : vivre du commerce et partager sa culture. Née en Égypte, cette entrepreneuse vend des bijoux et travaille dans un salon de thé, Le Château E-S, qu’elle partage avec une amie. Ensemble, elles y proposent des pâtisseries et spécialités salées, égyptiennes et syriennes.

« Je voulais faire quelque chose de personnel, pour moi. »

Après plusieurs années consacrées à l’éducation de ses trois enfants, Naglaa décide de se lancer. Sans famille en France pour l’aider, elle attend que ses enfants grandissent avant de concrétiser son projet. C’est sa rencontre avec son amie Feryal, qui agit comme un déclic.

 « On voulait toutes les deux avoir un commerce. On voulait montrer notre talent. »

Aujourd’hui, les deux amies partagent leur local, chacune avec son activité. Naglaa s’occupe principalement de la vente de bijoux et donne aussi un coup de main pour la partie salon de thé.

« Travailler avec mon amie, ça me permet d’être motivée, c’est toujours un plaisir. »

Son parcours entrepreneurial ne s’est pas fait sans défis. Habituée au commerce depuis son enfance – elle aidait déjà son père dans ses magasins de meubles en Égypte – Naglaa connaît les aléas du métier et sait qu’il faut être patiente. 

Être femme, étrangère et voilée n’a pas toujours rendu les choses simples, mais Naglaa ne regrette rien.  Malgré les démarches administratives parfois complexes, elle reste déterminée et sait où trouver de l’aide. Ainsi, elle participe à une formation avec France Travail puis se tourne ensuite vers l’Adie pour l’accompagner dans ses démarches et financer le démarrage de son activité.

« Sans le crédit, je n’aurais pas pu commencer le commerce. »

Grâce au microcrédit, elle peut couvrir les frais d’agence immobilière, une partie des travaux et le mobilier. Elle suit également la formation J'entreprends avec l'Adie pour mieux comprendre la gestion d’une micro-entreprise.

« Dès que j’ai une question, je sais que les portes de l’Adie sont ouvertes. »

Aujourd’hui, le salon de thé attire une clientèle variée, notamment des touristes curieux de découvrir leurs spécialités. Naglaa pense désormais à un local plus grand, avec une vraie cuisine, mais elle souhaite avancer pas à pas.