Dans sa boutique “Mobilus Reparo”, Aurélien répare chaque jour smartphones et tablettes cassés. Il propose également une gamme d’accessoires et, depuis peu, des forfaits mobiles avec ou sans engagement.
Aurélien découvre ce métier un peu par hasard. Après d’un BEP plomberie et d’un BTS en management, il s’oriente vers la vente, puis travaille dans un centre d’appel. C’est en quittant ce poste qu’il tombe sur une offre d’emploi dans la réparation mobile. Il y reste cinq ans, avant de revenir s’installer dans sa région d’origine avec une idée en tête : se lancer à son compte.
À Mourenx, aucune offre de réparation de téléphones n’existe à moins de 30 kilomètres. Aurélien le constate lors de son étude de marché : tous les voyants sont au vert. Il décide donc de se lancer, malgré les incertitudes.
« Je me suis dit : allez, il faut foncer. Si on ne tente rien, on ne saura jamais»
Son entourage le soutient, même si, avec le recul, il découvre que certains doutent discrètement. Mais son activité répond à un besoin local : les habitants, notamment les personnes âgées sans moyen de transport, se félicitent de ne plus avoir à faire des kilomètres pour réparer leur téléphone.
« J’ai appris plus tard que certaines personnes ne croyaient pas en mon projet car c’est une ville très pauvre et que beaucoup de commerces ferment. Ajourd’hui mon entreprise fonctionne mieux que d’autres commerces plus anciens ».
Autodidacte, Aurélien s’informe en ligne, notamment sur YouTube, pour comprendre les statuts juridiques, la comptabilité ou encore la gestion. Il sollicite également la BGE, la communauté de communes du Laccq Orthez et l’Adie. Il reçoit aussi une aide financière de son papa qui le soutient.
« Mon financement, c’est grâce à l’Adie. Sans ces 5 000 euros, ça aurait été compliqué »
Trois ans après le lancement de Mobilus Reparo, Aurélien commence à récolter les fruits de sa ténacité. Sur Google, il cumule plus de 90 avis, tous notés cinq étoiles. Il envisage l’achat d’un véhicule d’entreprise, et à terme, l’ouverture d’une deuxième boutique peut-être dans une galerie commerciale, pour gagner en visibilité.
Son parcours n’a pas été sans difficulté. Les premières années, il doute, pense à reprendre un emploi salarié, Mais il s’accroche. Sa fierté le pousse à continuer, et aujourd’hui, son entreprise est rentable.
