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Je me suis sentie accompagnée et écoutée, et grâce à l’Adie, j’ai pu avancer plus sereinement.

Barbara a 46 ans, et son histoire est celle d'une femme qui n'a jamais eu peur de tout recommencer. Née au Chili, elle arrive en France en 2016, un pays où elle ne parle pas la langue et où elle doit tout reconstruire. Mais une passion profonde pour la cuisine et une volonté d’ancrer ses racines latines dans sa nouvelle vie vont la mener à la création de son entreprise : Violetta Alfajores et Biscuits.

«Je fabrique et vends des biscuits alfajores. Ce sont des douceurs typiques de mon pays, mais aussi de toute l’Amérique latine. On peut les comparer aux cannelés bordelais, mais avec des saveurs différentes comme le citron, la noix de coco ou le matcha»

L'alfajor est un biscuit à base de farine de maïs, de panela (un sucre non raffiné), et d'autres produits 100% naturels. Ces biscuits, qu'elle vend notamment via un triporteur, sont un hommage à ses origines et à une histoire qu’elle porte avec fierté.

Mettre "Violetta" dans le nom de son entreprise est une démarche personnelle pour Barbara. Ce clin d'œil à l'artiste est l'âme de son entreprise, portée par la force de son engagement.

«Violetta, c’est une artiste chilienne emblématique qui a incarné la lutte pour les femmes. Elle a aussi vécu en France, et cette référence me tient à cœur»

Avant de se lancer dans la fabrication de biscuits, Barbara a un parcours diversifié. Après un diplôme en éducation au Chili, elle se spécialise en psychologie de l'éducation. Ses compétences l'amènent à des rôles dans des entreprises, puis au Pérou où elle travaille pendant quatre ans chez Toyota. À Bordeaux, elle décide de se réorienter. ,

«J'ai suivi des cours de français langue étrangère et j'ai travaillé dans un restaurant. Puis, j’ai appris à préparer des alfajores auprès d’une chef chilienne. Après avoir trouvé la recette parfaite, j'ai décidé de lancer mon entreprise»

Le déclic pour Barbara arrive avec son arrivée en France. Elle veut se reconvertir, et a envie de faire découvrir les spécialités de son pays. C'est avec cette motivation qu'elle se lance, soutenue par son mari, mais aussi par des femmes entrepreneuses bordelaises qui l'inspirent. 

«Je me suis dit, si j’ai réussi à changer de vie plusieurs fois, alors je peux réussir à créer mon entreprise.»

Pour mettre en place son projet, elle se renseigne à la Chambre des métiers qui l'accompagne dans toutes ses démarches administratives et juridiques pour créer son entreprise Mais c’est surtout grâce à l’Adie que Barbara prend un tournant décisif dans son développement. Un microcrédit lui permet ainsi d'acquérir ce triporteur et d’élargir son réseau. 

«Quand j'ai eu mes trois premiers clients restaurateurs, je me suis rendue compte qu'il me fallait un moyen de vendre directement. Je voulais un triporteur, mais un local était trop coûteux. Une amie m'a conseillé de contacter l'Adie»

Aujourd'hui, "Violetta Alfajores et Biscuits" se développe doucement mais sûrement. Barbara a quatre clients, et elle espère bientôt vendre ses biscuits dans un cinéma. Dans les années à venir, elle rêve d’ouvrir un salon de thé latino. 

«Ce serait un endroit où je pourrais vendre mes alfajores, mais aussi des boissons typiques, en utilisant des produits bio»

Comme toute entrepreneuse, Barbara traverse des moments de doute avec assurance. Elle surmonte les difficultés grâce à son expérience commerciale et au soutien des structures comme la Chambre des métiers et l’Adie. Elle participe à plusieurs groupes WhatsApp avec des entrepreneurs, ce qui lui permet de se sentir bien entourée.

« Beaucoup de gens pensaient que mon projet n’était pas original, mais je croyais en mon idée. Je savais que les Français ne connaissaient pas les alfajores, alors j'ai persisté»

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