Je construis mon projet

Définir mon projet - Je m'informe

S’inspirer d’autres entrepreneurs

"L’Afrique francophone est à la ramasse. Il y a un marché à prendre et je veux le prendre"

Depuis plusieurs années, Lydie travaille dans la création d’habits et d’accessoires de mode grâce à Midiem.

« Ma particularité ? Je fais des vêtements et je mets toujours une touche africaine. Je fais aussi des choses spécifiques sur commande » décrit la passionnée.

La couture ? C’est sur le tas que l’entrepreneure l’a apprise car même à 15 ans, elle réussissait à créer.

« Ma mère m’a retiré les machines à coudre car être couturière n’était pas bien vu à l’époque » se souvient-elle.

La créatrice était un peu seule lorsqu’elle s’est lancée.

« Je suis française mais aussi centre-africaine donc je voyage souvent. Mon entourage s’étonnait que je sois souvent à la maison. Mais au fur à mesure, les gens ont aimé car j’ai affiné mes techniques et ça intéresse tout le monde aujourd’hui ».

En 2022, Lydie a pu travailler pendant deux semaines dans une boutique éphémère chez elle, à Le Mée-Sur-Seine grâce à la mairie.

« Ça a très bien marché, beaucoup pensaient que c’était vraiment ma boutique. Ça a tout multiplié : mes clients comme mon envie ».

Deux associations lui ont permis de mener à bien son projet.

« On m’a réorienté vers une association qui s’appelle L’Atelier. Ils m’ont aidé à monter mon dossier pour avoir un financement et le financeur a été l’Adie ».

Son financement de 7500 euros contracté en octobre 2023 lui a permis d’acheter des tissus. L’accompagnement de l’Adie lui a aussi permis d’avoir des conseils sur l’étude du marché et sur les plans prévisionnels.

« Mon objectif est d’avoir ma boutique avec un personnel accompagnant car en allant aux États-Unis, un bagage est tombé sur mon épaule et ça fait un an que j’ai très mal » décrit la mère de deux enfants.

Mais Lydie ne veut pas que cela reste une simple boutique.

« Avoir son magasin est un accomplissement, je souhaite avoir une vraie entreprise que ce soit à Paris ou à Lyon car je sais qu’il y a une vraie clientèle. Je veux vraiment asseoir cette marque ».

Son réseau lui permet de se fournir un peu partout : « À Genève, aux États-Unis, à Londres et en Centrafrique ».

Avant de se lancer dans la création pour homme, la créatrice a d’abord perfectionné son savoir-faire dans les habits pour femme. Elle est en train de revenir peu à peu vers les hommes avec la création de chemises par exemple.

« Plus tard, j’aimerais aller en Chine pour faire faire mes paniers avec mes propres designs. C’est toujours dans ma tête, je vais y arriver, je le sais, car je viens de loin » souligne-t-elle.

Et Lydie a un avis très prononcé sur la représentation des origines en France.

« Où que ce soit, les personnes ont besoin de ce rappel. En Afrique de l’Ouest, à Londres comme aux Etats-Unis, ça roule ! C’est toujours l’Afrique francophone qui traîne, qui est à la ramasse. Il y a un marché à prendre et je veux le prendre ».

entrepreneursretour aux portraits