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« Il a fallu commencer avec les moyens du bord et surtout avec beaucoup de motivation. »

Jean-Marc, âgé de 67 ans, est agriculteur en Corrèze. En 2021, son fils Alexandre devient son associé afin de diversifier l'activité de l'exploitation. Jean-Marc est céréalier et produit plusieurs sortes de céréales en culture sèche sur 66 hectares, ainsi que plus de 30 hectares de bois et des bâtiments agricoles. Depuis 2022, ils associent la production de céréales à celle de fruits en agriculture biologique, transformant ainsi leur exploitation en agroforesterie avec des céréales au sol et des arbres fruitiers autour (châtaigniers et pommiers).

« Cela permet, en plus d’améliorer les revenus de notre activité, de contribuer à la préservation de variétés anciennes et de la biodiversité. »

En activité depuis 1977 après avoir obtenu son examen agricole en 1975, Jean-Marc s'associe initialement avec son père en GAEC, élevant des vaches laitières en plus de la production de céréales. En 1997, à la retraite de son père, Jean-Marc continue l'exploitation en nom propre. En 2011, suite à la chute du cours du lait, il vend son cheptel et se concentre sur la production de céréales, vendues essentiellement aux particuliers et aux coopératives.

Cependant, ce métier connaît aussi ses aléas. Alexandre, ayant toujours aidé sur l’exploitation, se forme par divers moyens à la permaculture et à l’agroforesterie. En 2021, il s'associe à son père pour diversifier l'activité, misant sur l’avenir car la plupart de leurs arbres ne donneront des fruits que dans plusieurs années.

Issu d’une famille d’agriculteurs, Jean-Marc a toujours envisagé de poursuivre l’activité, puis de préparer la suite pour Alexandre. Ce dernier, initialement destiné à devenir ébéniste, travaille cinq ans en France et deux ans au Canada. De retour en 2020, il a déjà mûri son projet d’agriculture durable, pratiqué lors d’un stage au Québec. En aidant Jean-Marc, malade à l’époque, Alexandre commence à réfléchir à l’avenir de la ferme, réalisant que le modèle basé sur la production de céréales n’est pas pérenne. Ensemble, ils décident de trouver une activité qui leur plaît et dans laquelle Alexandre peut se projeter, optant pour un modèle d’agriculture durable, extensif, de conservation et de biodiversité.

« Ce nouveau projet nous a donné un second souffle, car en plus de nous permettre de sortir du schéma dans lequel j’étais, il nous permet d’avoir le sentiment d’être maître de notre destin. »

En 2023, ils plantent des châtaigniers et des pommiers. Alexandre suit des formations auprès de la chambre d’agriculture et visite d’autres fermes pour s’inspirer et trouver leur propre modèle.

L'Adie joue un rôle clé dans le financement de matériels essentiels. Grâce à l’Adie, ils peuvent concrétiser leur projet de diversification. Aujourd’hui, le verger se compose de 5 hectares de pommiers plein vent et 5 hectares de châtaigniers.

« La difficulté est de trouver un schéma qui soit à la fois rentable et respectueux de l’environnement. »

Jean-Marc et Alexandre expérimentent des méthodes de protection des arbres et observent leur interaction avec les insectes pour mieux comprendre leur évolution. Ils prévoient de transformer une grande partie des pommes en jus et réfléchissent à l’agrotourisme. Pour la commercialisation, ils envisagent la vente directe à la ferme, aux coopératives locales et sur les marchés. Les châtaigniers ne donnent leurs premiers fruits que dans 10 à 12 ans, et ils doivent collaborer avec d’autres agriculteurs pour la récolte.

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