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« Créer son entreprise c’est risqué, c’est un monde différent du salariat, parfois on échoue. Mais qui ne tente rien n’a rien. C’est à la fois une liberté et une responsabilité. »

À 28 ans, Jérémy, créateur de Repair Phone, inaugure fièrement sa nouvelle boutique en plein cœur de Koutio, dans la commune de Dumbéa, en Nouvelle-Calédonie.

Repair Phone, son entreprise de réparation de téléphones et matériel informatique, a vu le jour six ans plus tôt. Alors qu’il a passé un bac professionnel électrotechnique, Jérémy intègre la Marine où il devient marin pompier. Un an et demi après, le constat est sans appel, il ne se plaît pas dans son métier. Jérémy veut être autonome et travailler sans hiérarchie.

 « Créer son entreprise c’est risqué, c’est un monde différent du salariat, parfois on échoue. Mais qui ne tente rien n’a rien. C’est à la fois une liberté et une responsabilité. »

Déterminé, il se tourne vers l’entrepreneuriat. Ses proches, d’abord réticents face au risque qu’il prenait, ont rapidement compris qu’il se donnait les moyens de réussir et qu’il avait besoin de se lancer à tout prix.

« Mon entreprise : c’est mon bébé, c’est ma vie. Je ne me verrais pas retourner travailler pour quelqu’un d’autre. »

C’est donc en 2016 que Jérémy franchit les portes de l’Adie pour une première demande de financement. Entrepreneur en perpétuel développement, il a renouvelé son microcrédit. En 2021, il bénéficie donc d’un deuxième microcrédit pour faire face aux difficultés liées à la crise sanitaire, et pour financer le déménagement de sa boutique. À la suite de quoi, son activité reprend de plus belle.

Alors qu’au lancement de son entrepris, puis pendant le covid, Repair Phone a surtout connu des difficultés d’ordre financière, Jérémy explique qu’aujourd’hui, alors que son entreprise connaît un véritable succès, le plus difficile est la charge de travail.

Avec un chiffre d’affaires en augmentation de 80% par rapport à l'année précédenté, Jérémy a pu solliciter la banque pour un prêt bancaire en 2022. Avec une équipe de trois personnes, composée de Jérémy, son associé et d’une secrétaire, il espère que cet emprunt leur permettra d’agrandir l’équipe et à l’avenir de créer une deuxième boutique dans le nord de la Nouvelle-Calédonie.

 « J’ai commencé en tant qu'entrepreneur individuel, puis j’ai créé une SARL en 2018. J’ai actuellement un seul associé mais j’en recherche un nouveau. J’aimerais aussi recruter une autre personne mais je ne sais pas encore pour quel type de poste donc je vais prendre des jeunes en job d’été en attendant, pour nous aider à répondre à la demande. »

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