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« À chaque fois que je faisais venir des prestataires, je les enviais puissance 10. »

Rendre la culture accessible à tous, dès le plus jeune âge, tel est le cheval de bataille de Laurence. À travers tous les postes qu’elle occupe au sein de diverses collectivités locales de l’Eure, de l’Oise et de la Région parisienne, cette éducatrice de jeunes enfants de formation n’a de cesse de monter des projets passerelle entre la petite enfance et la culture, afin de favoriser l’accès à la lecture et à l'expression orale par la méditation du théâtre, du spectacle vivant, des contes, de la littérature enfantine, et des marionnettes.

« À chaque fois que je faisais venir des prestataires, je les enviais puissance 10 et je me disais "Oh la la ! c’est ça que je veux faire, moi !" ».

Suite à des problèmes de santé, Laurence se met à envisager sa reconversion professionnelle et mûrit un projet où elle entend combiner ses trois métiers de formatrice, d’éducatrice et de coach. Avec ses 30 ans d’expérience dans le domaine de la petite enfance, le solide réseau qu’elle s’est constitué dans ce milieu, son appétence pour le monde de la culture et de littérature, Laurence choisit de se lancer par étape.

En 2017, elle s’immatricule en auto-entrepreneure pour effectuer une vacation pour un organisme de formation. Puis, après l’obtention de son master de coach consultant scolaire, elle se met à mi-temps de la fonction publique, avant de se consacrer à temps plein à son activité.

Aux professionnels de la petite enfance comme aux parents qui la sollicitent, elle enseigne comment concevoir avec leurs mains, raconter et co-construire avec les enfants des histoires et des comptines de façon sensorielle via des outils originaux comme des kamishibaïs - de petits théâtres portatifs de bois et de papier - ou encore avec des tapis et des tabliers narratifs, des cubes sensoriels à conter ou des marionnettes.

« Pour pouvoir se construire, pour être avec les autres, l'enfant a besoin d'user de ses cinq sens. Ces pédagogies stimulent l’enseignement du langage, l'exploration sensori-motrice et permettent d’apprendre à mettre des mots sur ses émotions. »

Pour que ces approches pédagogiques alternatives et créatives ne soient pas réservées qu'aux enfants issus de milieux privilégiés, Laurence a à cœur de rendre ses formations accessibles aux professionnels des centres sociaux, des médiathèques, aux assistantes maternelles et aux parents.

Il faut pour cela que ses formations soient finançables par les OPCO, ce qui nécessite l’obtention d’un label Qualiopi.

« À 5 000 euros la certification, c'est juste inaccessible pour une petite entrepreneure comme moi ».

Elle sollicite alors l’Adie qui lui prête de quoi financer la certification.

« J’ai trouvé l’Adie sur Internet. J'ai eu le rendez-vous très facilement à l’agence de Nogent-sur-Oise juste à côté, à une demi-heure de chez moi, et j'y ai rencontré mon conseiller Adie. »

Laurence intervient dans des médiathèques, des centres sociaux ou chez des assistantes maternelles dans l'Oise, l'Aisne, le 77, et le 91. Elle espère continuer le développement de son activité pour former de plus en plus de professionnels de la petite enfance à cultiver l’imaginaire et le langage des enfants, afin de créer plus d'égalité sociale à travers la culture.

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