Laurent est à la fois entrepreneur et apiculteur. Il commence son aventure apicole il y a cinq ans avec une seule ruche et, en octobre 2022, crée officiellement son entreprise d'apiculture " La miellerie de Peyrelevade". Aujourd'hui, il gère 44 ruches et produit du miel du plateau des Millevaches, incluant du miel toutes fleurs et de montagne. En plus du miel, il fabrique des bonbons artisanaux au miel qu'il vend sur les marchés locaux, dans divers points de vente, et en ligne. Cette année, il commence également à produire et vendre du nougat blanc.
Laurent est né à Paris, où il fait sa scolarité. À 18 ans, il effectue son service militaire en tant que gendarme auxiliaire à Tulle. Par la suite, il occupe divers emplois, notamment chez But, comme reporter photos en imprimerie, et en organisant des festivals au Portugal et en Espagne. En 2012, il crée une première entreprise de vente d'encens, qui ne rencontre malheureusement pas le succès escompté. Après le décès de son père en 2010, il retourne auprès de sa mère pour l'aider, mettant ses activités professionnelles de côté pendant près de 10 ans.
En 2018, installé dans sa nouvelle maison, Laurent découvre le véritable goût du miel grâce à un voisin apiculteur. Fasciné par cette expérience, il décide d'apprendre l'apiculture, guidé par un ancien apiculteur du village. Cherchant un métier en lien avec la nature, il trouve sa vocation dans l'apiculture. Souhaitant offrir des produits de qualité, il commence à fabriquer des bonbons au miel, se distinguant des produits industriels souvent trop sucrés.
« Je n'ai pas vraiment ressenti de peur, je n'ai pas pensé aux risques que je prenais, car j'étais trop passionné par ce que je faisais.»
Laurent apprend beaucoup par lui-même, se formant grâce à des livres et des rencontres. Après quatre ans d'apprentissage avec son voisin, il acquiert une maîtrise des aspects du métier. Autodidacte, il investit progressivement dans ses ruches avec ses économies, refusant de demander d'autres aides malgré son droit à une allocation pour incapacité. Lorsqu'il a besoin de déplacer les ruches, ses voisins et amis viennent l'aider.
« Cela a semblé évident pour tout le monde que je devais essayer de vivre de ma passion.»
En 2013, Laurent obtient un financement de l'Adie pour lancer sa première activité de vente d'encens. En 2023, il sollicite de nouveau l'Adie pour financer l'achat d'un nouveau véhicule indispensable pour ses activités apicoles. Ce soutien lui permet de transporter ses produits et d'assurer sa présence sur les marchés.
« Aujourd'hui, je suis en mesure de transporter tout ce dont j'ai besoin : mes ruches et mon matériel de marché.»
Aujourd'hui, il envisage également de passer en EURL et d'apprendre à élever ses propres reines. Laurent connaît des doutes chaque hiver, avec des pertes annuelles d'essaims dues à divers facteurs, tels que les frelons asiatiques et les parasites. Malgré des défis comme des tempêtes ayant détruit ses ruches, il apprend à diviser les ruches pour développer ses propres essaims, démontrant ainsi sa résilience face aux obstacles.
