Mélodie ne conçoit pas la vie sans arts. Issue d’une famille baignée dans la culture, le chemin était tout tracé : Bac littéraire, option Théâtre, Beaux-Arts de Cherbourg et de Lorient.
Pour financer ses études, Mélodie travaille dans un théâtre. Elle participe alors à un festival de théâtre pour les adolescents.Â
« C’est là que j’ai eu mon premier déclic ! J’étais « une passeuse » entre la culture et les gens, je participais à les emmener découvrir des supports d’émotions différents ! C’était ça que je voulais faire ! »
Après une parenthèse de six mois en Irlande où elle s’immerge dans la culture celtique, Mélodie revient dans la Manche et enchaîne pendant environ trois ans service civique et contrats aidés tournant autour de différents services culturels (expo, ateliers, artotek).
Elle participe alors pleinement aux activités de l’usine « Utopik », plateforme de recherche et d’expérimentation accueillant artistes plasticiens et auteurs à Tessy-Bocage dans le sud Manche. Ce relais culturel régional hors du commun offre un vaste espace et permet aux artistes de réaliser leurs projets. Mélodie s'y épanouit, apprend beaucoup, anime des ateliers d’art dans les écoles, et participe à des activités et des événements culturels, d’aider à l’organisation de festivals et à de nombreuses actions pédagogiques dans une atmosphère créative en ébullition.
« J’ai pris confiance en moi chez Utopik : j’ai eu toute l’atitude pour créer et organiser des ateliers pour enfants, des stages de découverte de disciplines, comme la peinture, la sculpture … ces ateliers étaient appréciés et même demandés par les adultes ! »
C’est là que Mélodie a son second déclic. « Ma révélation ! ». Toutes ces actions étaient autant d’initiatives vouées à favoriser la rencontre, les échanges de proximité et à rapprocher un large public de la création. « C’était ma voie : la médiation culturelle ».
Mélodie revient ensuite dans le Cotentin, berceau familial. Elle intègre « La Cherche » à Cherbourg, collectif d’artistes aux univers variés. Elle s'investit énormément dans la création d’évènements artistiques et parallèlement s’informe pour monter une micro-entreprise de médiation culturelle.
Mélodie suit deux formations sur la création de micro-entreprise à la Chambre des Métiers, et effectue une étude de viabilité de son projet. Elle s’informe auprès des banques pour financer le démarrage de son activité et croise alors la route de l’Adie lors d’un forum.Â
« L’octroi du prêt a été très rapide. Ce que j’ai vraiment apprécié, c’est le soutien et l’assistance dans toutes mes démarches de création.»
Cela fait 8 mois que Mélodie a créé son entreprise. Elle ne peut pas encore se verser de revenu mais elle est confiante.Â
« Il faut que j’affine la typologie de mes services. Mon offre est trop diversifiée. De toute façon, je ne peux vivre sans passion. Si j’avais un conseil à donner aux futurs micro-entrepreneurs, ce serait de ne rien lâcher. Accepter les passages à vide … puis rebondir, n’est-ce pas le propre de la vie ? »