Après avoir arrêté sa scolarité en troisième, Méryl s’occupe de sa première fille et travaille en tant que salariée dans une chaîne de restauration rapide, jusqu’au jour où son cousin lui propose de l'aider à monter son projet de transport et de travailler avec lui.
“Il n’y a qu’un seul prestataire de transport originaire de Saint Louis qui rend service aux habitants de la tribu et des alentours.”
Au début de ses démarches, elle obtient une subvention de la Fondation Vale. Cette fondation d’entreprise, partenaire de l’Adie en Nouvelle-Calédonie, accompagne les habitants du Sud dans leurs projets de développement local. Elle entame alors des formations à la DITTT (Direction des Infrastructures, de la Topographie et des Transports Terrestres) et monte son dossier à la Chambre des Métiers et de l’Artisanat afin d’être accompagnée dans sa création d’entreprise. Pour obtenir la totalité de l’investissement dont elle a besoin, Méryl fait appel à l’Adie. Âgée de 29 ans, elle obtient la Prime Jeune en plus de son microcrédit.
“Je pensais que ça n’allait pas marcher car j’avais déjà un crédit à l’Adie pour mon travail salarié mais ma demande a été acceptée ! Je remercie ma conseillère et l’Adie.”
Une fois formée et son microcrédit en poche, elle lance son activité avec son mari début 2022. Un soulagement, puisqu’elle a rencontré des problèmes au cours de la réalisation de son dossier. La cession du site d’exploitation du nickel jusqu'alors détenu par Vale et le retour du Covid sur le territoire calédonien en 2020, avaient ralenti les démarches.
“J’avais plus d’espoir, je voulais abandonner car la procédure avec la Fondation Vale était très longue.”
Méryl souhaite développer son entreprise pour se faire connaître dans sa commune. Elle s’est déjà lancée dans les démarches pour l’achat d’un deuxième bus car elle reçoit de plus en plus de demandes.
Aujourd’hui beaucoup de femmes l'interrogent concernant son entreprise, elle explique son parcours et elle les encourage à se lancer à leur tour.