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« Avec les entrepreneurs, on parle de tout, même des sujets qui fâchent, des soucis bancaires, et on cherche des solutions ensemble. J’explique à chacun que l'Adie va être le partenaire de son projet. Et si besoin, on met le nez dans les chiffres et on les aide à piloter leur activité. »

Alsacienne d’origine, Valentine se destine initialement à une carrière dans le secteur de l’hôtellerie-restauration mais comprend rapidement que ce n’est pas dans ce milieu qu’elle va s’épanouir. Créative et passionnée, elle décide de lancer son entreprise d’organisation de banquets médiévaux fantaisie. Elle intègre un incubateur étudiant à l’université de Grenoble qui l’aide à structurer son projet, et s’immatricule au début du mois de mars 2020 quand survient le confinement. Pendant quelques mois, elle tente de lancer son activité, vend même quelques prestations, mais se résout à solder l’essai.

Elle répond alors à une offre d’emploi pour devenir conseillère Adie à Bourgoin-Jallieu et à Vienne en novembre 2020.

« J’ai 26 ans. Je n’ai pas de master, un CV dans la restauration et - anecdote insolite - mon manager actuel, Quentin, m’a vue en train de pitcher mon entreprise en tenue médiévale. Ça ne l’a pas empêché de me faire confiance et de me recruter ! » 

Le territoire dont Valentine a la charge est mixte, mêlant les réalités d’une agglomération, avec Vienne - qui compte 4 quartiers politique de la ville -, à celles d’un centre bourg comme Annonay et de la ruralité au Péage du Roussillon.

Dans les quartiers de l’agglomération viennoise, elle finance beaucoup de projets dans le secteur du bâtiment ou de l’achat-revente de pneus. En zone rurale, elle a financé des projets aussi divers qu’un tatoueur, un food truck, un restaurant, un luthier, des commerces de proximité qui redynamisent le centre bourg d’Annonay, ou encore de la réparation de produits en cuir, de la vente de lingerie ou de décoration sur les marchés, un menuisier, un plombier, et même une éleveuse de chats à Roussillon.

Ce que Valentine apprécie particulièrement dans son métier, c’est son autonomie et la relation de confiance qu’elle noue avec les entrepreneurs, qui n’hésitent pas à la solliciter sur WhattsApp.

« On parle de tout, même des sujets qui fâchent, des soucis bancaires, et on cherche des solutions ensemble. J’explique à chaque entrepreneur qu’on va être le partenaire de son projet. Et si besoin, on met le nez dans les chiffres et on les aide à piloter leur activité. »

Cette proximité et cette confiance, Valentine l’entretient également en allant régulièrement à la rencontre des entrepreneurs.

« Sur place, je vois le porteur de projet dans son environnement. Il prend directement une posture d’entrepreneur quand il m’explique ce qu’il a l’intention de faire avec son financement. On sent si la personne est alignée. »

Parce qu’entreprendre ne s’arrête pas à s'immatriculer, mais invite à constamment douter, se questionner sur ses prix, son discours, sa relation clients, Valentine a à cœur de leur proposer un accompagnement personnalisé, tout au long de la vie de leur activité.

« Mon métier de conseillère à l’Adie correspond à 100 % à ma vision de l'entrepreneuriat. J’ai appris à déconstruire l’idée qu’il faut chercher à être parfait avant de se lancer. En fait, il faut se lancer, essayer, apprendre sur le tas, construire son offre au fur et à mesure... Au début je n'y croyais pas. Mais en fait quand on est bien financé, bien accompagné, c'est possible ! »

Le talent qu’elle a pour rendre simples des concepts complexes, elle le met au service des entrepreneurs qu’elle accompagne en créant des outils pédagogiques.

« J'adapte mon discours à chacun. J'explique les charges avec des camemberts et le business model avec des jetons de poker. Je joue un rôle de facilitateur, en somme. »

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