Entre le milieu associatif et Sophie, c’est une histoire qui dure depuis plus de 30 ans. Du social, à l’insertion, en passant par la culture, elle n’a jamais arrêté de s’ouvrir au monde, en prenant soin de garder toujours à ses côtés son premier amour. C’est au détour d’une de ses missions qu’elle fait la rencontre de l’Adie, avec qui elle travaille à de nombreuses reprises. Quelques années plus tard, alors à la recherche d’un projet d’intérêt collectif, elle se souvient de l’Adie et rejoint l’équipe de Sète en tant que bénévole.
« Je tiens des permanences d’accueil et aussi des permanences à Pôle emploi qui sont plus de l’information sur la création d’activité. Je travaille en lien très étroit avec le conseiller de mon secteur. Quand j’ai une question je lui pose et on réfléchit ensemble sur ce qu’il est possible de mettre en place, selon les dossiers. »
Ce qui plaît particulièrement à Sophie c’est l’organisation de l’association. Les bénévoles peuvent choisir leurs missions, à partir du moment où ils ont les compétences requises et qu’elles répondent aux besoins de l’association. Ils sont indépendants et autonomes dans les tâches qu’ils accomplissent, même si évidemment ils ne sont pas décisionnaires. Ils organisent leur planning comme ils le souhaitent et le peuvent, en fonction de leurs disponibilités.
« Je trouve que l’organisation entre les bénévoles et les salariés de l’Adie fonctionne très bien. On nous fait confiance et les salariés sont toujours disponibles pour nous. Les bénévoles sont vraiment impliqués, le niveau d’information est élevé et tu fais partie d’une entité au même titre que tout le monde. Tu es vraiment intégré dans une équipe ! »Â
Parmi les entrepreneurs qu’elle accompagne, Sophie a été profondément touchée par cette jeune femme qui fait partie des gens du voyage. À peine âgée de 23 ans elle était désireuse de formaliser son activité de vente ambulante. Son projet était bien ficelé et elle était très volontaire. Sophie lui rend toujours visite et son activité est florissante.
« L’Adie permet d’être en lien avec des personnes qu’on croise rarement dans nos vies. On s’aperçoit alors que de nombreuses personnes ont eu des accidents de la vie et ont réellement envi de s’en sortir. Ils ont beaucoup de projets et d’énergie, et ils mettent toute cette énergie dans leur réussite professionnelle et dans le fait de s’en sortir. »
C’est ce qui motive Sophie, pouvoir donner la même chance à chaque personne et par ce biais, pallier les inégalités et les difficultés de la vie. Aujourd’hui elle est fière de pouvoir aider des personnes qui ont envie de réussir mais que la vie n’a pas épargnées. Aider toutes ces personnes auxquelles on ne pense pas quand on parle création d’entreprise.
« Ça donne une autre image du monde ! En même temps ça pointe les failles de notre système mais ça permet aussi de voir qu’il y a toujours des solutions et qu’il y a des gens qui peuvent y arriver même si sur le papier on ne leur donne aucune chance. »