À 28 ans, Laëlle est la fondatrice du Projet BK, elle explique que « la marque aide les femmes à gérer leurs problèmes de peau liés au stress grâce au karité. »
Après avoir étudié le commerce international, la jeune femme avoue « avoir fait une dépression, notamment due à plusieurs deuils » lors d’un stage à New York.
Parallèlement, l’entrepreneure avait déjà un fort intérêt pour le karité.
« Mes tantes et mes grands-mères m’ont permis de redécouvrir cette passion » explique-t-elle.
Son rêve ? Redécouvrir les secrets de cet arbre en allant voir sa grand-mère en Côte d’Ivoire à la suite de ses études. Malheureusement, elle perd ses deux grands-parents la même année.
« Le beurre de karité m’a permis de faire mon deuil grâce à ses vertus comme l’automassage » décrit la passionnée.
Car cela lui remémore des souvenirs.
« C’est une manière pour moi de transmettre son héritage. J’ai lâché toutes mes opportunités professionnelles pour me lancer à fond sur ce projet depuis 2023. Beaucoup de femmes ont des problèmes de peau comme l’eczéma, la sécheresse excessive et ça peut être lié au stress » décrit Laëlle.
Le karité comme solution.
« C’est un produit noble qui existe depuis des générations. En Côte d’Ivoire, il est entièrement fait par des femmes. »
Pour trouver son bonheur, elle se déplace dans la ville de Korhogo, dans le nord de la Côte d’Ivoire. « Tout un quartier est dédié à cela » observe-t-elle.
Avant d’ajouter que « les productrices ont leur atelier en plein air mais moi je travaille avec une coopérative de femmes dont certaines en font depuis trois générations. »
Victime de son succès, Laëlle a vu les dérives de ce produit car « il y a différences sortes selon sa région de production. Il y a aussi beaucoup de faux à base de graisse animale par exemple, et ça se ressent par l’odeur ou encore l’acidité. Je viens d’une famille d’entrepreneurs. Ma grand-mère a toujours été autodidacte que ce soit dans la couture ou encore dans la vente de denrées alimentaires. Elle avait des gros marchés comme des partenariats avec l’armée. Elle m’a beaucoup inspiré » relève-t-elle, nostalgique de cette époque.
Pour se lancer, l’experte en soin de la peau s’est rapprochée de la BGE Adil afin de structurer son projet. Son conseiller lui propose alors de participer à un concours de pitch avec l’Adie de Vitry et elle le gagne.
« Les 1000 € m’ont permis de faire mes cosmétiques artisanaux. J’ai ensuite contracté un prêt de 1000 euros en avril 2024 pour approfondir ma recherche de fournisseur » précise Laëlle.
C’est en novembre 2024 qu’elle a pu élargir sa clientèle grâce à la boutique éphémère de l’Adie, rue d’Avron, dans le 20e arrondissement.
Pourtant, le projet d’ouverture d’un magasin n’est pas en prévision étant donné que « je me forme en esthétique donc j’aimerais plutôt faire un institut proposant des soins au karité » affirme-t-elle.
En surmontant toutes ces étapes, Laëlle est fière du chemin parcouru.
« Je suis très reconnaissante, j’ai pu m’entourer des bonnes personnes. Être dans des réseaux d’entrepreneures m’a beaucoup aidé mentalement. L’aventure entrepreneurial c’est beaucoup de développement personnel. Mon projet grandit en fonction de moi. Ce n’est pas mon bébé comme certains disent : c’est ma sœur, on grandit ensemble.