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« Acheter au bout de la rue mais pas au bout du monde ! »

En 2015, Sandra, créatrice d'accessoires pour enfants, rencontre Solenn sur un marché de Noël au Vésinet. Toutes deux artisans, elles se rendent compte qu’elles portent le même intérêt pour le made in France et décident de créer une association afin de mettre en vedette des créateurs engagés et responsables.

Pour présenter les produits de leurs créateurs partenaires, elles ciblent d’abord les grands salons, mais la location d’espaces est beaucoup trop onéreuse. Après avoir creusé le sujet, elles décident de louer des espaces éphémères, partagés entre plusieurs exposants afin de réduire les coûts, et que chacun puisse disposer d’un espace personnalisé. Elles organisent leur premier événement à Versailles et rassemblent plus de 80 créateurs. 

« Notre force majeure, c’est de mettre en avant ces créateurs et de négocier pour eux des espaces où ils pourront vendre leurs produits. »

Après cela, Sandra et Solenn ouvrent des boutiques éphémères dans Paris. Mais les loyers sont trop chers. Elles doivent souvent déménager, et la situation devient trop compliquée à gérer. En 2018, elles trouvent une boutique au Vésinet et décident de s’y installer pour de bon. C’est à ce moment-là qu’elles font appel à l’Adie, vers qui la Chambre des métiers de Nanterre les a dirigées. Il leur fallait un crédit rapidement pour obtenir le local et se lancer enfin dans la révolution du made in France !

Cette boutique collaborative est destinée à accueillir des créateurs de façon éphémère. Les créateurs sont orientés en fonction de leur budget et reçoivent des conseils et un accompagnement pour s’installer. Ils disposent également d’un site dédié où ils peuvent s’inscrire directement et enregistrer et proposer leurs produits à la vente.  

« Nous proposons divers espaces en fonction des produits que vendent les créateurs. Ça peut être des espaces muraux, des luminaires, des portants… On cherche vraiment à leur apporter les meilleures solutions. »

Pendant le confinement du printemps 2020, Sandra et Solenn n’ont pas pu bénéficier d’aides de l'État et ont dû fermer la boutique. Malgré cette fermeture forcée, elles ont décidé de ne pas demander d’argent aux créateurs pour la location des espaces prévus et ont assumé cette partie financière. Au nouveau confinement à l'automne, elles ont décidé de mettre en place le click & collect afin que les créateurs puissent vendre leurs produits, et que la boutique continue à tourner. Elles font des lives une fois par semaine, présentent leurs coups de cœur sur leur compte Instagram @larevolutiondufaitmain, mettent des créations tous les jours sur leur site www.larevolutiondufaitmain.fr et gardent le contact avec la clientèle autant que possible. La boutique bénéficie d’une grande vitrine, ce qui permet aux clients de voir les produits et d’acheter directement. 

« On a tout digitalisé, et c’est un boulot de dingue ! Le problème, c’est que nos clients ne sont pas habitués à consommer de cette façon, alors on ne fait pas énormément de vente. »

Malgré cette situation précaire, Sandra et Solenn ne comptent pas abandonner, car elles croient en ce qu’elles font et défendent vraiment le made in France et les créateurs locaux. En revanche, elles espèrent bénéficier d’une aide de l’État cette fois-ci et ont déjà commencé à faire les démarches nécessaires. 

« Ça fait 5 ans qu’on fait ça, et la révolution du fait main a vraiment changé l’image de ces petits créateurs ! »

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