Tasmia a quitté Mayotte pour La Réunion dans le cadre de ses études et obtient un CAP d'Agent Polyvalent de Restauration. Sur l'île intense, elle s'est forgée une solide expérience en cuisine et en service au sein de divers restaurants. Mais c’est sur sa terre natale, à Mayotte, qu’elle décide de revenir pour concrétiser son rêve : ouvrir un snack-bar.
Durant son séjour à La Réunion, elle a eu la chance de rencontrer une restauratrice voisine qui, au-delà de la guider et de l’accueillir en stage, a su la conseiller et l'accompagner dans la réalisation de son projet à Mayotte. Ce projet, mûri au fil des ans, est l'aboutissement logique de ses compétences acquises et du rêve qu'elle nourrit depuis ses années de formation.
Consciente de son manque d'expérience dans la création d'entreprise et face aux complexités administratives, Tasmia se tourne vers la BGE, qui lui octroie une subvention et l'oriente vers l'Adie. Sans ressources financières personnelles, elle bénéficie du soutien de l'Adie pour achever les travaux de son snack-bar, des travaux déjà bien avancés grâce à l'aide précieuse de sa famille.
« Heureusement que l’Adie existe. L’entrepreneuriat, ce n’est pas simple, surtout quand on n’a pas de moyens financiers. L’association nous aide à avancer », confie-t-elle.
Sa fille est sa principale motivation, la force qui la pousse à se battre pour que son projet entrepreneurial prenne vie. Ainsi, en 2014, naît « Mayana Food », un snack-bar traditionnel situé à Koungo.
Guidée par les conseils de la BGE, Tasmia opte pour le statut d'entreprise individuelle, une solution qui lui permet de démarrer plus simplement la gestion de son activité.
« La gestion d'une entreprise est complexe. J'apprends petit à petit. J'ai préféré être accompagnée pour choisir le statut, car je n'y connaissais pas grand-chose. Je cherchais surtout des solutions simples pour démarrer. »
Aujourd'hui, Tasmia se réjouit de voir que son activité perdure.
« Je suis contente car mon activité est toujours là , cela prouve que ça fonctionne bien, je n’ai pas à me plaindre », dit-elle avec satisfaction.
Pour l’avenir, elle souhaite approfondir ses connaissances en gestion d’entreprise.
« Mon entreprise, c’est comme ma fille. J’espère que ça continuera encore longtemps et que ma fille pourra reprendre l’activité. »