Lorsque l’on décide de se lancer dans la création d’une entreprise, il est essentiel de bien se renseigner sur les aides financières disponibles. Ces dispositifs sont cruciaux pour m’aider à démarrer mon activité en réduisant les obstacles financiers et en me permettant de me concentrer sur le développement de mon projet.

Les aides principales à la création d'entreprise
En tant que futur entrepreneur, il est normal de s’interroger sur les solutions disponibles pour financer son projet.
Que je sois demandeur d'emploi, jeune entrepreneur ou porteur de projet innovant, de nombreuses aides à la création d’entreprise peuvent m’aider à concrétiser mon ambition entrepreneuriale.
Parmi les principales et les plus connues, France Travail met en place deux grands dispositifs : l’ARCE et l’ARE qui ont tous deux l’avantage de maintenir les allocations chômage dans le cadre d’un lancement d’activité. Enfin, l’ACRE (anciennement ACCRE) est un autre dispositif d’exonération de charges sociales. Elles peuvent être cumulables avec d’autres types d’aides à la création d’entreprise qu’elles soient financières ou liées à de l’accompagnement comme le propose l’Adie.
ACRE : L'aide à la création ou à la reprise d'une entreprise pour alléger vos charges sociales
L'ACRE (Aide à la Création ou à la Reprise d'une Entreprise) constitue le dispositif phare pour les nouveaux entrepreneurs. Cette aide financière proposée par l’État m'offre une exonération partielle de charges sociales pendant la phase critique de démarrage, permettant ainsi de réduire significativement les coûts fixes qui pèseraient sur la trésorerie de ma future entreprise.
Qui peut bénéficier de l'ACRE en 2025 ?
Je suis éligible à l'ACRE, si j'appartiens à l'une des catégories suivantes :
Je suis demandeur d'emploi inscrit à France Travail (ex-Pôle Emploi)
J'ai moins de 26 ans et je souhaite entreprendre
J'ai moins de 30 ans, je ne suis pas indemnisé ou je suis reconnu handicapé
Je bénéficie de minima sociaux (RSA, ASS, ATA)
Je suis salarié et je reprends mon entreprise en difficulté
Je crée mon entreprise dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV)
Quels avantages offre l'ACRE pour ma nouvelle entreprise ?
L’ACRE présente plusieurs avantages concrets pour aider à me lancer :
Je bénéficie d'une exonération de 50 % des charges sociales jusqu’à la fin du 3e trimestre de l’année civile suivant la création.
Je paye un pourcentage de mon chiffre d’affaires déclaré : si je déclare 0 €, je paye 0 €.
L'ACRE est compatible avec d'autres dispositifs d'aide à la création d'entreprise.
Comment faire sa demande d'ACRE
La demande d’ACRE n’est pas automatique. Elle se fait au moment de la création d’entreprise sur le guichet unique de l’INPI. Au même moment que mon immatriculation, je télécharge le justificatif dédié à la demande, ainsi que le justificatif de création d’activité.
Il suffira ensuite de compléter le formulaire spécifique disponible sur le site de l'URSSAF et l’envoyer dans la messagerie dédiée
Pour vérifier mon éligibilité et calculer le montant précis de l'exonération dont je peux bénéficier, je consulte les critères pour bénéficier de l’ACRE disponibles sur le site de l’URSSAF avant d’envoyer ma demande.
ARE : L'aide au retour à l'emploi pour créateurs d'entreprise
En tant que demandeur d'emploi souhaitant créer mon entreprise, l'ARE (Aide au Retour à l'Emploi) représente un levier financier idéal pour me lancer. Versé par France Travail, ce dispositif me permet de maintenir des allocations chômage tout en développant mon activité professionnelle indépendante. Dans le cadre d’une création d’entreprise, on parle plus communément d’un maintien de l’ARE.
Comment cumuler ARE et création d'entreprise ?
Pour assurer ce maintien d’aide, plusieurs options s’offrent à moi en tant que créateur d'entreprise :
Option 1 : Le maintien partiel de mes allocations ARE
L’ARE me permet de cumuler partiellement des allocations chômage avec les revenus de ma nouvelle activité. Chaque mois, il faut que je déclare mes revenus professionnels à France Travail, qui recalcule ensuite le montant de mon allocation. Il faut noter que cette option permet de sécuriser des revenus tout en développant progressivement mon entreprise.
Option 2 : L'ARCE (Aide à la Reprise ou à la Création d'Entreprise)
L'ARCE me permet de percevoir des allocations sous forme de capital. Ce versement correspond à 45% du montant total de mes droits restants à la date de début de mon activité. Cette somme est versée en deux fois : 60% à la création de mon entreprise, puis 40% six mois plus tard, sous réserve que mon activité soit toujours en cours et que je ne sois pas en CDI à temps plein.
À noter que l’ARE et l’ARCE ne sont pas cumulables. La différence entre les deux dépend de mon besoin en financement : la première a l’avantage d’être versée mensuellement, tandis que l’autre est ponctuelle, mais me permet de recevoir plus d’un coup.
Conditions d'éligibilité à l'ARE pour mon projet entrepreneurial
Pour bénéficier de l'ARE en tant que créateur d'entreprise, il faut remplir ces critères essentiels :
Je suis inscrit comme demandeur d'emploi et je perçois déjà des allocations chômage.
J'ai créé ou repris une entreprise après ma dernière fin de contrat de travail.
Je me suis déclaré comme dirigeant auprès des organismes compétents (CFE, URSSAF, etc.).
Je maintiens mon inscription à France Travail et j'actualise régulièrement ma situation
Avantages stratégiques de l'ARE pour ma création d'entreprise
L’ARE présente plusieurs avantages concrets pour aider à me lancer :
Je sécurise mes revenus personnels pendant la phase critique de lancement
Je bénéficie d'une transition financière progressive entre mon statut de salarié et celui d'entrepreneur
Je peux tester la viabilité de mon projet entrepreneurial avec un risque financier limité
Je conserve ma protection sociale pendant cette période transitoire
Démarches pratiques pour obtenir l'ARE en tant qu'entrepreneur
Pour activer ce dispositif, je contacte mon conseiller France Travail une fois inscrit sur le site et je formalise mon projet d'entreprise. Je présente les documents justificatifs de création ou de reprise d'entreprise requis (extrait Kbis, statuts, etc.) et je remplis les formulaires spécifiques disponibles sur le site officiel de France Travail. Il est également important de signaler tout changement de situation lors de mon actualisation mensuelle pour éviter toute interruption de droits.
ARE, ACRE : comment choisir ?
En tant que créateur d'entreprise, le choix entre l'ARE (Aide au Retour à l'Emploi) et l'ACRE (Aide à la Création ou Reprise d'Entreprise) n’est pas toujours évident et dépend de ma situation.
L'ARE me permet de continuer à percevoir mes allocations chômage pendant la création de mon entreprise, soit en totalité si mes revenus sont faibles, soit partiellement avec le système d'ARE différentielle si mes revenus professionnels le permettent.
De son côté, l'ACRE m'offre une exonération partielle de charges sociales pendant 12 mois, ce qui allège considérablement mes coûts de démarrage.
Je peux même cumuler ces deux dispositifs, mais je dois être vigilant sur les conditions d'éligibilité : pour l'ARE, je dois être inscrit à France Travail et avoir des droits ouverts, tandis que pour l'ACRE, je dois créer ou reprendre une entreprise et ne pas en avoir bénéficié au cours des 3 dernières années.
Pour faire le bon choix entre ces dispositifs, je peux me faire accompagner par des structures spécialisées comme l’Adie. Je peux aussi prendre rendez-vous avec un conseiller de France Travail qui saura m'orienter sur les démarches liées à l'ARE, ou contacter ma Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI) ou ma Chambre de Métiers et de l'Artisanat (CMA) qui proposent des accompagnements personnalisés. Les experts-comptables offrent également des consultations souvent gratuites pour les créateurs d'entreprise. Je ne dois pas hésiter à solliciter ces professionnels qui m'aideront à optimiser mes aides selon ma situation personnelle et mon projet entrepreneurial.
Ces aides à la création d'entreprise représentent un tremplin essentiel pour transformer son projet en réalité économique viable. En structurant sa démarche et en restant informé des évolutions, je mets toutes les chances de son côté pour concrétiser son ambition entrepreneuriale.