À Aubagne, dans les Bouches-du-Rhône, Annie prend un tournant audacieux dans sa carrière : elle fait de sa passion pour la couture son métier. En janvier 2023, elle lance son entreprise, Les petites mains d’Annie, spécialisée dans la retouche, la confection d’accessoires et la réparation textile. Avec une détermination sans faille, elle répare, transforme et sublime les vêtements confiés par ses clients.
« Il faut oser tendre la main et accepter celle qu’on vous tend. Quand on a vraiment envie, une force nous pousse à aller au-delà de nos limites. »
Après une carrière professionnelle de plus de 22 ans au sein d’une même entreprise, Annie ressent un besoin de changement. Elle redécouvre alors sa passion de jeunesse : la couture. Cette activité, apprise dès le collège, devient son exutoire.
Alors, en 2022, après une formation de retoucheuse, elle décide de franchir le pas. Soutenue par ses proches et encouragée par ses amies, elle crée sa propre entreprise pour allier travail et flexibilité, essentielle pour veiller sur sa sœur souffrante.
« Je ne voulais pas que mes finances personnelles freinent mon projet. L’Adie m’a permis d’avancer. »
Pour financer ses débuts, Annie sollicite l’Adie. Sa sœur lui avait parlé quelques années plus tôt de cette association qui soutient les porteurs de projet n’ayant pas accès au crédit bancaire classique. Elle prend rendez-vous à la permanence que l’Adie tient au Parc d’activités Napollon de la ville d’Aubagne, et fait la rencontre de Priscilla, sa conseillère.
Grâce à un microcrédit, elle rénove son local en centre-ville, aménage une cabine d’essayage et répare les dégâts causés par un plafond effondré. Le soutien de sa conseillère et des bénévoles de l’Adie, comme Patrick, est déterminant pour elle.
« À l’Adie, j’ai rencontré des personnes bienveillantes qui m’ont aidée à surmonter mes doutes. »
Aujourd’hui, Annie commence à fidéliser une clientèle locale, sensible à son savoir-faire. Elle se réjouit du retour en grâce de la couture et de la retouche dans une société de plus en plus soucieuse de consommer autrement. Pour l’aubagnaise, être à la tête de son entreprise est avant tout une affaire de liberté.
« Jusqu’à maintenant, j’étais sous les ordres de quelqu’un. Aujourd’hui, je suis mon propre patron, et je ne regrette rien. »
Forte de cette expérience, elle encourage les futurs entrepreneurs à croire en eux et à ne pas avoir peur des défis. Avec Les petites mains d’Annie, la cheffe d’entreprise prouve que la couture peut être bien plus qu’un métier : un véritable art de vivre et une source d’épanouissement.