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Je me sens très chanceuse en France. Je suis bien entourée pour exercer mon métier avec passion.

Née à Téhéran en 1977, Niloofar nourrit depuis son plus jeune âge une passion pour la géologie et les pierres précieuses. Cette vocation la conduit jusqu’à Londres, où elle se forme et affine son expertise au prestigieux Gemological Institute of America (GIA).

De retour à Téhéran, elle souhaite poursuivre ses études en gemmologie mais son master ne suffit pas. Elle se lance alors dans la rédaction d’une thèse recentrée sur sa pierre de prédilection : la Turquoise.

Pour poursuivre ses recherches dans de meilleures conditions, Niloofar se retrouve face à un choix : partir en France, aux États-Unis ou en Chine. Son choix se porte sur la France, qu’elle considère comme un berceau de la gemmologie moderne :

La France est très forte en gemmologie. La première pierre synthétique y a été fabriquée !

Elle entre en contact avec le Professeur Gérard Panczer, gemmologiste chercheur à l’Université Claude Bernard Lyon 1, avec qui elle collabore encore aujourd’hui. En 2017, elle s’installe à Lyon, d’abord avec l’idée de revenir en Iran après ses études, mais le destin en décide autrement.

Entre la situation politique instable en Iran et la crise sanitaire du COVID, Niloofar prend la décision de rester en France, avec l’appui de son mari et de sa sœur. En 2020, elle soutient brillamment sa thèse, puis en 2021, elle franchit une nouvelle étape en prenant l’initiative de lancer son activité de gemmologue indépendante, Nilgem. Mais le processus ne se fait pas sans embûche. Rejetée par les banques, freinée parfois par la barrière de la langue, Niloofar trouve en l’Adie et dans la confiance de sa conseillère un allié précieux non seulement pour obtenir la trésorerie nécessaire à l’achat de matériel et de pierres mais aussi pour structurer son activité.

Aujourd’hui, Niloofar décline ses compétences sur une multitude de missions. Elle identifie et étudie des pierres précieuses pour des musées, comme le Musée des Beaux-Arts de Lyon, où elle travaille actuellement sur les pierres de l’Empire sassanide. En parallèle, elle enseigne la gemmologie à distance à des étudiants Iraniens ou Américains et en présentiel à Lyon auprès d’un public varié, souvent iranien, car elle est reconnue comme une référence dans son domaine en Iran.

Il lui arrive parfois de partir en mission pour le compte d’entreprises à la recherche de pierres rares.

Et depuis peu, elle anime des ateliers de découverte pour les enfants, notamment dans des écoles Montessori, avec l’ambition de transmettre sa passion aux plus jeunes.

Mes missions sont très variées, et comme elles sont souvent de courte durée, c’est une belle opportunité pour moi d’explorer plein de choses.

Indépendante, mais jamais isolée, Niloofar continue de travailler en lien étroit avec l’université Lyon 1 et apprécie son métier qui lui offre l’opportunité de vivre des expériences hors du commun, comme l’étude de la célèbre “canne aux turquoises” de Balzac, un objet mystérieux dont elle a pu, grâce à ses compétences, tracer l’origine des turquoises jusqu’en Iran.

Travailler pour une entreprise peut être monotone, alors qu’en tant qu’auto-entrepreneure, tu peux voler de tes propres ailes et te développer comme tu le souhaites.

Si Niloofar apprécie pleinement la liberté que lui offre sa vie d’entrepreneure, elle avoue volontiers que son plus grand défi aujourd’hui est de trouver un équilibre entre ses vies professionnelle et personnelle de femme de terrain, de maman, de chercheuse, d’enseignante et d’entrepreneure.

Reconnaissante d’avoir pu s’intégrer dans un écosystème favorable à son développement professionnel, Niloofar incarne avec énergie la richesse et la modernité d’un métier encore peu connu du grand public, qu’elle a le désir de partager avec le plus grand nombre.

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