Tatoueuse indépendante à La Valette-du-Var, Suzanne incarne une nouvelle génération d’artisanes de l’encre, sensibles, engagés, et ancrés dans des valeurs fortes. Son parcours, aussi atypique que sincère, est porté par une quête de sens et par le soutien concret de l’Adie dans les moments décisifs de son aventure entrepreneuriale.
« Le tatouage, c’est plus qu’un dessin sur la peau : c’est un soin, une libération, parfois un rite. J’ai vite compris que c’était ma place. »
Originaire d’une campagne Sarthoise, Suzanne grandit dans une ferme entourée d’animaux et de nature. Après un baccalauréat scientifique puis une double licence en mathématiques et économie, elle travaille quelque temps dans le milieu bancaire. Rapidement, elle ressent un manque de sens. Elle se tourne alors vers le milieu des pompes funèbres, qu’elle quitte à son tour après quelques années, en quête de plus de liberté et de créativité.
« J’ai besoin de faire un métier qui touche les gens. Le tatouage, c’est un échange, une histoire partagée. »
C’est donc par le dessin que tout commence pour Suzanne. Depuis l’enfance, elle dessine, peint, sculpte, gribouille sur elle-même et ses camarades de classe. faute de pouvoir se faire tatouer. C’est bien plus tard, à 21 ans, qu’elle se fait faire son premier tatouage.
Autodidacte, après s’être offert une tablette graphique et un kit dédié de tatouage, elle débute sur des fruits, des peaux synthétiques et de la couenne animale avant de tatouer sa propre peau, puis celle des autres après sa formation d’hygiène et salubrité. Une tatoueuse expérimentée remarque son style et lui propose un apprentissage. Le métier s’impose alors à elle comme une évidence.
« Je n’avais jamais envisagé ça comme un métier, parce qu’on m’avait toujours poussée à faire des études, en excluant le côté artistique, et puis tout s’est mis en place naturellement. »
En parallèle, Suzanne donne aussi des cours particuliers de mathématiques pendant dix ans. Une activité qu’elle affectionne, car elle y retrouve un lien humain fort : aider les enfants à comprendre, lever les blocages, voir les différents types de raisonnement et aimer une matière exigeante.
« Que ce soit avec un crayon ou une aiguille, j’aime transmettre, donner confiance. »
En 2023, après deux années à son compte, Suzanne décide de changer de local pour améliorer ses conditions de travail. Le lieu repéré nécessite d’importants travaux. C’est à ce moment qu’elle se tourne vers l’Adie.
Grâce au microcrédit accordé par l’Adie, elle finance les aménagements nécessaires dans son local. Mais au-delà du soutien financier, c’est la relation de confiance avec sa conseillère et les bénévoles de l’association qui marquent Suzanne. Elle découvre un accompagnement de proximité, bienveillant, loin des démarches impersonnelles qu’elle craignait.
« Je ne m’attendais pas à une telle écoute. À l’Adie, j’ai trouvé des gens qui ont cru en moi sans me connaître. »
Aujourd’hui, Suzanne est installée dans son nouveau local, plus visible avec une vitrine et plus accueillant. Son salon, à l’ambiance rétro, reflète son univers artistique empreint de nostalgie et de sincérité. Grâce à cet espace, elle accueille une clientèle fidèle dans un cadre rassurant et chaleureux.
« J’aime les choses à l’ancienne, loin de l’image parfois superficielle des réseaux. »
Lucide sur les enjeux économiques et les incertitudes du statut de micro-entrepreneuse, Suzanne reste motivée. Pour elle, son entreprise est bien plus qu’un simple projet professionnel : c’est un lieu de création, d’écoute et de transformation, autant pour elle que pour ses clients.
« Mon local, c’est mon espace, mon atelier, mon refuge. Mon entreprise, c’est ma maison, c’est moi. »
Et pour Suzanne, l’Adie restera un partenaire clé de cette aventure, un allié de confiance qui lui a permis de faire un pas décisif vers son entreprise, Zanne Tattoo, qu’elle a décidément bien dans la peau.
Découvrez son travail : 📍 Zanne Tatoo – La Valette-du-Var 🌐 Facebook : zanne_tattoo 📸 Instagram : zanne_tattoo