Laetitia Olivier, administratrice du Fonds Adie

« On réfléchit sur les meilleurs leviers de développement, sur ce qui a marché ou n'a pas marché. Ce qui me désole c’est que ces micro-entrepreneurs si talentueux ne bénéficient pas de la même médiatisation que ces start-upers favorisés qui lèvent des capitaux à tour de bras. La question à laquelle je voudrais trouver une réponse, c’est comment faire pour leur donner de la voix et les faire reconnaître par le public, les médias… et les investisseurs ? »
Laetitia, ex-Directrice de la communication et de la RSE de grandes entreprises françaises, est devenue une véritable entrepreneuse : co-fondatrice d’Unic-Conseil, fondatrice de Begood.care, qui aide les salariés à se régénérer, ex-senior adviser d’Ulule, plateforme pionnière du financement participatif. Et elle n’est pas arrivée par hasard au Conseil d’Administration du Fonds Adie.
« Je connaissais l’Adie et Maria Nowak depuis 25 ans : j’ai démarré mon tout premier job à l’Institut du Mécénat humanitaire devenu Les Entreprises pour la Cité, avec la mission de développer le mécénat social, orchestrant la collaboration entre entreprises, associations, entreprises d’insertion, ou encore ESAT, à une époque où l’on commençait tout juste à parler d’entreprise citoyenne et pas encore de développement durable. Quelque part, je reviens à ma première vocation ! »
Impressionnée par ses résultats, supérieurs à la moyenne nationale en termes de succès de créations et de longévité des entreprises soutenues et accompagnées, Laetitia avait repéré l’Adie.
« Parmi toutes les associations, à l’Institut, on adorait l’Adie dont nous trouvions la mission juste fabuleuse : le respect des gens à qui on fait confiance, des gens qui se font exclure de tous les réseaux habituels. C’est tout le contraire de l’assistanat : donner le coup de main intelligent qui responsabilise. »
En quittant la Française des Jeux, il y a trois ans, Laetitia ne se projetait pas du tout à nouveau dans des Comex à subir “ des réunions qui durent des heures”. Bien que ne venant pas d’un milieu d'entrepreneurs, l’envie était claire de créer quelque chose d’utile, de monter son entreprise en même temps qu’elle posait, avec d’autres associés, les bases des missions de leur cabinet de conseil en impact positif. C’est peu après que l’Adie l’a contactée.
« Arnaud Giraudon, administrateur du Fonds Adie, m’a appelée il y a deux ans pour me proposer de rentrer au Conseil d’administration de ce Fonds, l’outil de collecte de fonds de l’association auprès des particuliers et PME. J’ai bien sûr rencontré aussi Frédéric Lavenir, le Président de l’association, et je me suis sentie très honorée. J’ai tout de suite répondu oui, la mission de l’Adie et du fonds est tellement limpide, efficace et utile. J’y voyais une continuité avec ce que je faisais au sein d’Ulule et puis, pour moi, qui suis plutôt du style constructif, à faire en sorte que les choses marchent, contribuer à un cercle vertueux : créer de l'impact pour nos clients, et de la fierté pour ceux qui aident, était, dans le fond, irrésistible ! »
Au sein du Conseil, Laetitia apporte la sensibilité et la dimension communication lorsque les discussions portent sur les initiatives et la recherche de fonds, sur la manière de fidéliser et élargir le cercle des donateurs auprès des chefs d’entreprise, ou encore, plus récemment, sur cette idée de développer des quasi fonds propres pour renforcer les créateurs qui en ont un vrai besoin.
« On réfléchit sur les meilleurs leviers de développement, sur ce qui a marché ou n'a pas marché. Ce qui me désole c’est que ces micro-entrepreneurs si talentueux ne bénéficient pas de la même médiatisation que ces start-upers favorisés qui lèvent des capitaux à tour de bras. La question à laquelle je voudrais trouver une réponse, c’est comment faire pour leur donner de la voix et les faire reconnaître par le public, les médias… et les investisseurs ? »