Portrait

Christophe détourne les objets à Chalus (87)

Ébéniste de formation, Christophe a travaillé pendant près de 30 ans dans le bâtiment. C’est une épreuve difficile qui le fera revenir à son premier amour : le travail du bois et le détournement d’objets.

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Au moment de se lancer dans le monde du travail, et malgré son diplôme, Christophe éprouve des difficultés à trouver un emploi d’ébéniste. Il commence alors à travailler dans le bâtiment. Un emploi qu’il occupera pendant près de 30 ans.

Mais un jour, il tombe malade et le temps est long pour poser le diagnostic sur le mal qui le ronge : la maladie de Lyme. Cette maladie, mal diagnostiquée et mal soignée en France, l’handicape pendant de nombreuses années. Du fait de son état de santé, il perd son emploi.

« Il faut croire en soi et surtout, il faut se lancer, ne pas hésiter, et utiliser les aides que le système met à sa disposition », Christophe Objets détournés

En 2009, alors qu’il se remet de cette épreuve, il quitte son Alsace natale pour le Limousin. Petit à petit, il se met à bricoler, revient à ses premières passions comme le tournage sur bois, le recyclage des matériaux ou le détournement d’objet.

Il se remet alors à la recherche d’un emploi et est employé par une association, qui favorise le retour à l’emploi de personnes en difficultés d’insertion, pour participer à des chantiers de valorisation du petit patrimoine.

En 2017, alors qu’il a repris pied dans la vie active, il décide de réinventer sa vie professionnelle en faisant de sa passion, son métier.

Alors qu’il cherche des financements pour rénover son local, la BGE, qui l’accompagne dans la construction de son projet, l’oriente vers l’Adie. Il rencontre alors Alexia, conseillère à Limoges et obtient rapidement un microcrédit.

A l’été 2018, « En théorie… » ouvre ses portes à Châlus. Ce lieu, qu’il définit comme un « espace (hors) du commun » est composé d’un espace boutique, dans lequel il vend ses créations – des luminaires à composer, des bijoux en crayons de couleur, des amplificateurs passifs à base de bois ou de disques vinyles ou encore de vieux meubles relookés – et d’un espace galerie, qui accueille chaque mois un artiste ou artisan différent.

Et pour la suite ? Christophe a pour projet d’ouvrir une boutique en ligne si la boutique physique fonctionne bien.

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