Portrait

Joris, conseiller en Seine-Saint-Denis

« L’Adie pour moi, c’est une belle opportunité, ma première opportunité en tant que salarié. Mais c’est aussi un compagnon de route formidable pour tous les entrepreneurs qui ont besoin d’un financement, d’un accompagnement ou d’une formation gratuite. »

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A tout juste 25 ans, l’Adie est la toute première expérience professionnelle de Joris. Après une Licence en Guadeloupe, où il grandit, Joris vient finir ses études en métropole et obtient un Master en administration économique et sociale avec une spécialisation dans l’Économie Sociale et Solidaire l’université de Rennes 2. Décidé à commencer sa vie professionnelle à Paris, il effectue son stage de fin d’étude auprès de l’association des cigales d’Île-de-France, une première incursion dans le monde de l’ESS et l’entrepreneuriat qui lui offre une passerelle naturelle vers l’Adie, qu’il intègre en tant que conseiller dès août 2019.

La première année est dominée par la découverte du métier de conseiller microcrédit et du monde du travail, entouré par son encadrante et des conseillers plus expérimentés.

« J’avais entendu parler de l’Adie pendant mes études, mais je n’imaginais pas que c’était une organisation qui existe déjà depuis 30 ans et aussi importante au niveau national. Et malgré ce côté installé, l’Adie reste transparente et fidèle à son projet d’insérer les gens et de leur permettre de créer et développer leur entreprise. »

Ce que Joris préfère dans son métier, c’est le moment de l’instruction de la demande de financement, un moment privilégié de rencontre avec un entrepreneur autour de son projet.

« On fait vraiment du cas par cas. On rencontre tout type d’histoire et de parcours. Financer quelqu’un qui a eu des hauts et des bas et qui malgré les accidents de la vie touche du doigt ce rêve et croit en nous pour l’y aider, c’est vraiment inspirant ! »

La deuxième année est celle de la mise à l’épreuve inédite de la COVID 19 et de l’impact des confinements successifs sur l’activité des entrepreneurs qu’il accompagne.

« Pour moi, qui accorde une importance fondamentale au relationnel avec les entrepreneurs et qui privilégie d’habitude les rendez-vous physiques, il a fallu s’adapter et trouver de nouvelles manières de témoigner aux entrepreneurs que nous sommes à leur côté face à la crise. »

Au quotidien, Joris peut compter sur une équipe solidaire de conseillers du 93 et sur trois bénévoles expérimentés vers lesquels il oriente les entrepreneurs qui ont besoin d’accompagnement : François, pour les questions financières ; Flora et Caroline pour la stratégie commerciale.

« La grande force de l’Adie, c’est qu’elle propose une offre complète aux entrepreneurs, qui allie le financement et l’accompagnement. Sans l’Adie, certains de ces entrepreneurs se perdraient dans la recherche de solutions à droite et à gauche. Sur tous les aspects du développement de son projet, on peut compter sur l’Adie. C’est une différence fondamentale par rapport aux banques. Et en cela, l’Adie est vraiment unique en son genre. »

Ce qui compte plus que tout pour Joris, c’est de s’assurer qu’il offre l’opportunité à tout le monde de donner vie à ses projets, en particulier dans les quartiers. En charge de l’action de l’Adie sur les villes de Stains et Pierrefitte, en Seine-Saint-Denis, Joris fait une priorité d’identifier et de collaborer avec les bons partenaires de terrain qui lui permettent de faire connaitre l’Adie aux personnes qui en ont besoin.

« Le 93 est un territoire doté d’un grand dynamisme qui ne se manifeste pas forcément dans les rues ou les centres-villes. Mais nous, on le voit tous les jours dans nos agences. Il y a beaucoup de débrouillardise. La proximité d’Aubervilliers permet aux entrepreneurs du département de s’alimenter en produits textiles et alimentaires tout près de chez eux et cela crée une émulation qui se sent sur les marchés. »

Pour se rapprocher des porteurs de projet, il partage son temps entre l’agence de Saint-Denis et des permanences à la Maison de l’emploi et à l’AFPA à Stains. Il développe également avec des partenaires un concours de pitch pour inciter les entrepreneurs de ces quartiers à se lancer ou à développer leurs petites activités non déclarées en de véritables entreprises. 

« Quand on travaille avec les partenaires de terrain et que l’on se déplace à la rencontre de gens qui ne savent pas que l’on existe dans des quartiers et des villes qui ont besoin, on mesure l’impact de notre action pour contribuer à leur développement économique. »


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