Laurent a 67 ans et habite dans le département de l’Eure en Normandie. De nature sociable, il est très actif et ne manque pas d’idées. Son objectif, à travers son projet entrepreneurial est de conserver une méthode traditionnelle qui a été abandonnée par la plupart des brasseurs.  

« Avant la création de ma brasserie, j’ai eu des activités  dans la gestion immobilière pendant 10 ans et j’ai eu un élevage avicole durant 30 ans avec une commercialisation en grande distribution.  »

La création de son entreprise "La Brasserie de l'Andelle" est née de sa passion pour le brassage et du succès qu’il a eu auprès de son entourage quand il a fait déguster ses premières créations. C’est sans expérience de production ni de commercialisation que Laurent a commencé.

« Les gens qui me connaissent m’ont toujours encouragé même si je suis certain qu’au début ils doutaient un peu de ma réussite dans ce créneau. Très vite, les commentaires sont arrivés : “Super bonnes tes bières”, “Comment as-tu fait pour créer tes recettes ?” »

Laurent se sert de son expérience passée pour créer sa société et franchir les étapes. 

« J’ai créé mes statuts, réalisé un business plan, pris attache avec un cabinet de comptabilité en ligne, déposé mes statuts sur le site de l’INPI, fait une demande de dépositaire agréé auprès des douanes et j’ai enfin lancé mon projet en janvier 2023 ! »

Pour se faire connaître, Laurent réalise une campagne autour de chez lui en distribuant des flyers pour présenter son projet et ses produits. Mais Laurent est allé bien plus loin dans ses démarches en étant présent sur de nombreux marchés fermiers et artisanaux et en démarchant  des revendeurs potentiels. 

« Cela a porté ses fruits et m’a permis d’équilibrer les comptes assez rapidement. En 2024, j’ai continué mes actions commerciales, amélioré mon process de production et ainsi multiplié mon chiffre d’affaires par 2,5. »

Le microcrédit de l’Adie  a permis  à Laurent de financer un véhicule professionnel pour livrer ses produits. Aujourd’hui, il continue ses actions commerciales pour pouvoir augmenter encore son chiffre d’affaires et ainsi, rendre son entreprise bénéficiaire.

« Normalement, si tout se passe comme prévu, je vais arriver d'ici à 2025  à un niveau de vente qui correspond à ma capacité de production actuelle, c’est-à-dire 150 hectolitres par an. »

L’activité de Laurent connaît des phases de saisonnalité liées aux habitudes de consommation et quelquefois, la trésorerie est tendue. Mais Laurent reste fidèle à sa vision.  Ceci est certainement lié au fait qu'il a optimisé son investissement de départ.

« J’essaie toujours d’anticiper sur la trésorerie pour ne pas manquer d’argent dans les mois les plus creux . La trésorerie, c’est le nerf de la guerre ! »

Les dégustations sont un vrai moment de partage et d’échanges. Laurent explique alors auprès du public comment il produit, comment il sélectionne les matières premières. Il montre aussi la différence de processus de fabrication entre une méthode traditionnelle et une méthode industrielle. 

Grâce à tous ses efforts, Laurent a remporté la le prix  “coup de cœur de la phase régionale du concours Créadie, organisé chaque année par l’Adie. 

« Pour moi, remporter ce concours signifie qu’on peut trouver du bonheur dans l’entrepreneuriat. Ce sera un plus dans ma carrière. »

Retrouvez les bières de Laurent sur Facebook

(L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération)