En résumé
J’ai besoin d’un diplôme (CAP, BEP ou équivalent) ou de justifier d’une expérience de 3 ans dans le secteur d’activité.
Quelle que soit ma spécialité, je serai amené à travailler avec d’autres corps de métier du bâtiment : je me construis un réseau et je soigne mes relations !
Être chef d’entreprise, c’est avoir des compétences de gestionnaire : savoir démarcher, savoir chiffrer un chantier et le suivre… les compétences techniques ne suffisent pas !

Les démarches avant de me lancer dans le secteur du bâtiment
1. Je justifie mon diplôme ou équivalence :
J’ai un diplôme (CAP ou BEP).
Je n’ai pas de diplôme, mais j’ai 3 ans d’expérience dans le secteur d’activité : je peux prétendre à une attestation de reconnaissance de qualification professionnelle en me rapprochant de la chambre des métiers et de l’artisanat (CMA)
2. J’enregistre mon activité sur le guichet Unique de l'INPI. Mon dossier sera ensuite renvoyé vers la Chambre des Métiers et de l’Artisanat pour une inscription au répertoire des métiers.
Le tarif pour 2022 de l’immatriculation au répertoire des métiers est de 45 €.
Un stage de préparation à l’installation (SPI), désormais facultatif, peut être suivi pour se familiariser à la gestion d’une entreprise.
Je passe à l’action
Pour commencer, je peux proposer des services de petit bricolage, d’entretien de la maison en exerçant en tant qu’aide « toutes mains » auprès de particuliers. Je peux à ce titre accepter les chèques Emploi Service Universel (CESU).
Je peux reprendre une entreprise : dans ce cas j’ai des clients immédiatement via l’achat du fonds de commerce, mais attention, j’hérite aussi de la réputation des anciens artisans.
Je prospecte pour me faire une clientèle : je prépare des cartes de visite, etc.
Je peux proposer des devis sur des plateformes comme IZI de EDF moyennant un abonnement mensuel. Mais cela veut souvent dire tirer les prix vers le bas. Je peux proposer mes services sur leboncoin.fr également.
Je suis intransigeant sur la sécurité : j’utilise des outils en bon état.
Je déjoue les principaux pièges
Je ne sous-estime pas le temps nécessaire pour me faire une clientèle.
J’étudie mes concurrents et leurs tarifs, et je cible ma clientèle.
Je n’achète pas de matériaux sans avoir demandé une avance à mon client : la pratique est de demander 30% d’acompte afin de financer ces matériaux.
Au début, je loue le plus possible mon matériel afin d’étaler mes coûts et de tester les outils qui me seront absolument nécessaires, selon les chantiers que je fais le plus.
Je respecte un certain formalisme pour éviter tout problème : je fais un devis détaillé par écrit et j’attends qu’il soit signé pour commencer les travaux. À réception des travaux, je fais un PV (procès verbal) de réception que je fais signer.
À savoir : un devis est obligatoire à partir de 150 € ou si le client en fait la demande. Une facture est obligatoire à partir de 25 €.
Le point sur les assurances pour mon entreprise du bâtiment
Obligatoire : Assurance décennale
Obligatoire : Assurance Véhicule élargie à l’activité professionnelle, qui couvre également le matériel transporté
Facultative mais recommandée : Responsabilité Civile Exploitation et Professionnelle
Facultative mais recommandée : assurance contre la détérioration ou le vol du matériel et du stock
Facultative mais recommandée : une couverture en cas d’arrêt ou de réduction de mon activité
À savoir : l’Adie propose des offres d’assurance à tarifs négociés.
Pour m'aider à consolider mon projet, je construis mon business plan avec l'outil en ligne gratuit de l'Adie :
Bon à savoir pour faire connaître mon entreprise du bâtiment
Je soigne mon service client pour encourager le bouche à oreille : après les travaux je n’hésite pas à recontacter les clients afin de savoir s’ils sont satisfaits ou s’ils ont d’autres besoins.
S’ils sont satisfaits, je peux les inciter à laisser un commentaire sur ma page Facebook, si j’en ai une, ou sur Google, si j’y suis référencé.

Une femme dans le BTP, ce n’est pas cliché !
« Les banquiers auxquels je me suis adressée m’ont dit, qu’en tant que femme si j’étais venue les voir pour ouvrir un salon de coiffure ça n’aurait posé aucun problème, mais que pour un projet dans le BTP, c’était trop risqué de me financer… »