Portrait

Lolita a créé sa structure d'éco-pâturage

« Si vous avez un rêve, foncez, croyez en vous, en vos projets et faites ce que vous aimez dans la vie. »

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Il a fallu du temps à Lolita pour trouver sa voie. Sans diplôme, elle travaille un temps comme surveillante dans les écoles et à la cantine, mais se sent perdue.

Elle a 20 ans quand Pôle emploi l’oriente vers une association qui lui propose de participer à un chantier d’insertion en maraîchage. Elle qui a grandi dans un petit village vendéen, auprès de son père élagueur paysagiste, et fait du cheval depuis l’enfance, comprend alors que ce qu’elle veut avant tout, c’est travailler dans la nature. Elle passe un certificat de maraîchage, puis obtient un CAP production animale. Mais lors de ses stages, elle se rend compte qu’elle recherche une autre relation avec les animaux.

« Je n’arrive pas à voir les animaux en termes de production. Dans les exploitations laitières, je ne me suis pas plu. Je voulais laisser les vaches avec les petits… »

Quand elle fait un stage en éco-pâturage chez un ami dans la région de Nantes, c’est le déclic. Elle comprend qu’elle peut travailler en harmonie avec des animaux trouvés, abandonnés, ou de réforme, et qui sinon iraient à l'abattoir.

Portée par l'enthousiasme et le soutien de ses proches, Lolita sait que son projet est porteur. 

« C'est bon pour les animaux et pour l'environnement ! »

En vain, elle cherche à se faire financer cette nouvelle formation.

« On m’a dit que c’était des rêves de petite fille, qu’il n’y a pas de débouchés. Mais moi, je savais que ça pouvait marcher. Alors j’ai décidé de me débrouiller toute seule pour me payer ma formation. »

Une fois prête, elle sollicite l’Adie qui lui accorde un microcrédit pour acheter les filets, les abreuvoirs, et quelques bêtes.

Le 1er avril, elle lance son entreprise, « La nature est dans le pré », à travers laquelle elle propose aux particuliers, aux entreprises et aux communes d'entretenir leurs parcelles par le biais d'animaux herbivores ovins, caprins, et équins, en lieu et place de machines.

À terme, elle voudrait proposer des animations et, dans un avenir un peu plus lointain, elle rêve de monter une ferme pédagogique qui ouvrira ses portes aux écoles, aux centres pour personnes en situation de handicap ou jeunes en difficulté pour leur expliquer la pratique de l'éco-pâturage et présenter ses animaux.

« L'aspect social, les échanges, la transmission sont des valeurs essentielles pour moi. »


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Celles et ceux qui font l'Adie