Communiqué

Créadie, le prix pour récompenser les entrepreneurs locaux qui réinventent leur vie et les territoires

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Mardi 3 octobre 2023, l'Adie et les partenaires du concours national Créadie – Azulis Capital, la Fédération nationale des Banques Populaires, le Crédit coopératif et le Fonds de dotation Biocoop - récompensent 6 créateurs d'entreprise qui se sont distingués par l’exemplarité de leur parcours personnel et de l’impact de leur activité, sélectionnés parmi 80 lauréats.

Créadie récompense les entrepreneurs locaux dans toute leur diversité

Quel est le point commun entre une couturière, un créateur de chaussures, une tondeuse d’alpagas et de lamas, une restauratrice ou encore un maraicher bio ?

Ils ont tous créé avec succès leur entreprise avec un microcrédit et un accompagnement de l’Adie, alors que leur projet n’avait pas accès au crédit bancaire.

Depuis 14 ans, Créadie est un concours unique qui met à l’honneur des petits entrepreneurs locaux et démontre, par l’exemple, que l’entrepreneuriat est et doit être accessible à tous, quels que soient ses moyens, son pays d’origine, son réseau ou son parcours.

Cette année, l'Adie et les partenaires du concours national – Azulis Capital, la Fédération Nationale des Banques Populaires, le Crédit coopératif, le Fonds de dotation Biocoop – récompensent 6 créateurs d'entreprise qui se sont distingués par leur engagement, leur capacité de résilience et l’impact de leur initiative sur leur propre vie et leur territoire.

Une édition 2023 sous le signe de l’envie de contribuer aux solutions

Créer un produit utile pour ses concitoyens, rebondir après un accident de la vie, gagner son indépendance financière, se relancer dans un autre pays, exercer un métier en phase avec ses valeurs sont autant de raisons qui ont poussé les lauréats 2023 du concours Créadie à se lancer. C’est aussi ce que signifie créer son entreprise pour plus de 26 000 entrepreneurs que l’Adie finance et accompagne chaque année.

Pour remettre les prix aux lauréats, cette édition du concours Créadie a pour marraine, Lorène Pernet, cofondatrice de Si Si La Paillette, la marque de paillettes biodégradables créée en 2020 par deux sœurs amoureuses de la fête et de la planète, et qui s’est donnée pour ambition de « faire briller le monde sans le polluer ».

Les lauréats 2023 sont 

Fatimé Malicki

57 ans, Chabanais (Nouvelle-Aquitaine)

Couturière

Lauréate du Prix Rebond - Azulis Capital

« Mon entreprise, c’est ma vie. »

Après avoir quitté la République Centrafricaine pour fuir la guerre et servi comme auxiliaire de protection de l’enfance dans un camp de réfugiés au Tchad, Fatimé arrive en France en novembre 2019. Portée par l’envie d’agir, elle qui a une vie professionnelle bien remplie en tant que gérante de magasin, pendant 9 ans à Berberati, en Répiublique Centrafricaine, prend des cours de français, passe son permis de conduire et entame des démarches pour vivre de son talent de couturière en créant une entreprise.

Grace au soutien de la Mairie de Chabanais et à l’enthousiasme de ses habitants ravis de voir revenir un service qui en avait disparu, et avec un microcrédit accompagné de l’Adie, elle lance Fatimé Couture. Avec une cinquantaine de clients chaque mois, attirés par un bouche-à-oreille irréprochable, son entreprise se développe à un rythme qui la rend optimiste pour l’avenir.

Robin Guastapaglia

25 ans, Nice (Provence-Alpes-Côte d’Azur)

Créateur de chaussures pour les personnes à mobilité réduite

Lauréat du prix Jeunes – Fédération Nationale des Banques populaires

« Redonne, pour moi, c’est la rencontre entre l’utilité et l’entrepreneuriat. »

L’histoire de Redonne commence quand, en parallèle de son master en ergonomie du sport à Chambéry, Robin est pompier volontaire à Aix-les-Bains, et constate que les chutes des personnes âgées, fréquentes, ont souvent pour conséquence une perte durable de la mobilité.

Robin saisit l’opportunité d’un projet universitaire pour poser les jalons de sa marque de chaussures spécifiquement pensée pour éviter les chutes aux personnes rencontrant des problèmes de mobilité. Laçage, semelle, talon, tirette arrière, etc. : rien n’est laissé au hasard.

À 25 ans, il lance sa production avec un microcrédit de l’Adie et un accompagnement de son conseiller sur le développement commercial de son activité.

Aujourd’hui, Robin se fixe pour objectifs de trouver de développer un nouveau modèle intégrant les retours de ses clients et faire certifier ses chaussures comme “dispositif médical” afin qu’ils puissent se faire rembourser par la Sécurité sociale.

Juliane Desclaudes

26 ans, La Chaux (Bourgogne-Franche-Comté)

Tonte d’alpagas et de lamas

Lauréate du Prix Transition écologique inclusive – Fonds de dotation Biocoop

« Je me sens confiante, sûre de moi, et je me sens libre. »

L’amour pour les alpagas, chez Juliane, c’est de famille.Ses parents en élèvent mais l’élevage, ce n’est pas sa vocation. Alors après un bac agricole et plusieurs changements de cap, Juliane se cherche en enchaînant les petits boulots alimentaires, sans grande conviction. Après 2 ans dans la grande distribution, elle craque et décide d’opter pour un mode de vie qui lui offre de la liberté en s’installant dans un camion aménagé, prête à prendre le large vers la prochaine étape de sa vie. Elle se met à réfléchir à un projet de création d’entreprise en phase avec ses valeurs.C’est alors qu’elle prend conscience que le tondeur d’alpagas de ses parents exerce en itinérance, que ce métier est plein d’avenir puisqu’il n’y a pas assez de tondeurs pour répondre à la demande et qu’il est accessible puisqu’il n’y a pas besoin de formation pour l’exercer.

Immédiatement séduit par l’originalité de son projet, son conseiller Adie l’accompagne dans les démarches administratives et lui accorde un microcrédit qui lui permet de financer matériel, et la trésorerie de démarrage.

Après une première saison prometteuse, Juliane peut sereinement se projeter vers un doublement son activité pour la deuxième.

Bernadette Ngo Mandeng

36 ans, Roubaix (Hauts-de-France)

Traiteur, conserverie et plats surgelés de cuisine africaine

Prix Vitalité des territoires – Azulis Capital

Avec constance et détermination, depuis son arrivée en France en juin 2013 par le biais d’une association à Valenciennes, Bernadette se crée pas à pas une vie à la mesure de ses rêves. Alors qu’elle est sans emploi, au RSA, et bénéficiaire des Restos du cœur, elle se finance toute seule une formation en sécurité incendie et exerce ce métier pendant 3 ans. Après la naissance de son troisième enfant, elle décide de céder à l’envie de vivre de sa passion pour la cuisine.

L’Adie l’accompagne dans l’élaboration de son business plan et lui finance, étape par étape, son permis de conduire, puis de quoi lancer son activité.

Aujourd’hui, Les Saveurs de Constance offre ses services à une clientèle de professionnels et de particuliers en plein développement. Ambitieuse, Bernadette souhaite distribuer ses plats chez des distributeurs de surgelés.

« Je vois Les Saveurs de Constance comme le Picard africain en proposant des plats d’Afrique, mais aussi d’ailleurs. »

À terme, elle souhaite se développer au point d’envisager des collaborations, d’embaucher et que son succès inspire à d’autres personnes l’envie de créer, comme elle, une entreprise à Roubaix.

Marie-Christine Zeghbib

56 ans, Épinay-sur-Seine (Île-de-France)

Couture, création et recyclage de vieux vêtements

Prix Coup de cœur - Azulis Capital

Si Marie-Christine reconnait que la vie ne l’a pas épargnée, elle a toujours su trouver dans son amour pour la couture, la broderie et le tricot, un refuge pour apaiser son chagrin.

A 56 ans, après s’être occupée pendant 12 ans de sa maman gravement malade et avoir élevé ses enfants à la maison, elle s’autorise à faire de sa passion son métier en lançant son entreprise de création de vêtements recyclés : La Fée Couture.

« Je veux m’épanouir et vivre enfin de ma passion. Plus besoin de RSA. Je ne veux pas être un fardeau pour mes enfants à l’approche de la retraite. Je serai ma propre patronne. »

Depuis toujours, quand elle n’a pas les moyens d’acheter des vêtements neufs ou à la mode à ses enfants, elle transforme des vêtements pour les remettre au goût du jour. Ses talents, bien connus du voisinage, lui permettent de développer une activité qui combine des ateliers de couture pour adultes et la réalisation de toutes sortes de vêtements pour hommes, femmes et enfants.

À l’avenir, elle envisage de créer une ligne de vêtements et d’accessoires pour les chiens, d’ouvrir une boutique pour offrir plus de visibilité à sa marque éco-responsable et ainsi, contribuer à son échelle à préserver la planète par le recyclage.

Laurent Bascop

43 ans, Woincourt (Hauts-de-France)

Lost Garden

Maraîcher Fruits et Légumes

Prix Économie Sociale et Solidaire – Crédit coopératif

Rien n’est perdu. Tout repousse quand on sème de nouvelles graines.

C’est ce qu’illustre tout le parcours de Laurent. En 2017, après une dizaine d’années comme salarié dans des secteurs aussi variés que les espaces verts, la soudure et le décolletage, il est victime d’un grave accident sur la route de Cailloux. S’ensuivent 11 opérations et la sentence des médecins qui lui disent qu’il ne pourra plus jamais travailler. C’est mal connaître Laurent et sa détermination. 

Pendant sa convalescence, comme son père et son grand-père avant lui, Laurent jardine. Avec le soutien de sa femme, il se met en tête de rebondir à son compte, trouve des parcelles à louer et y installe en février 2021 son activité de maraîchage.

L’Adie d’Amiens lui finance l’achat des graines et des machines pour travailler ses 2 000 mètres carrés de terre. En plus des tomates et des concombres habituels, Laurent cultive en agriculture biologique des légumes d’antan ou oubliés comme les citrouilles, les choux, les panais, le pâtisson et vend des plants aux clients qui veulent avoir leur potager.

À l’avenir, Laurent souhait ouvrir une mini-ferme pédagogique pour faire découvrir son travail au milieu de ses lapins, ses coqs, ses poules, ses oies, ses canards et ses chèvres et prépare son permis de conduire pour assurer des livraisons et lancer un food-truck de plats cuisinés avec les bons produits bio de son « Jardin Perdu ».

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    Christelle Touré, ctoure@adie.org, 06 07 47 35 67

    Hortense Peltier, hpeltier@adie.org, 06 86 17 48 76

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