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L’Adie et le Ministère de l’Outre-Mer veulent soutenir deux fois plus d'entrepreneurs ultramarins

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En 2018, l’Adie présentait au Ministère des Outre-mer le projet de doubler, en 3 ans, le nombre d’entrepreneurs financés et accompagnés en Outre-mer, soit près de 14 000 porteurs projets. Après une première étape réussie, l’Adie et le Ministère des Outre-mer viennent de signer le deuxième volet de leur plan de développement de l’entrepreneuriat dans les territoires ultramarins.

L’entrepreneuriat, une réponse incontournable au défi pour l’emploi dans les outre-mer.

Avec des taux de chômage 2 à 3 fois supérieurs à la métropole, notamment chez les jeunes et un accès moins aisé au crédit bancaire, le travail indépendant que l’Adie rend possible grâce au microcrédit s’est imposé comme une des voies d’avenir de création d’emploi et d’activité économique dans les territoires ultramarins.

Avec de plus de 8500 prêts accordés en Outre-mer en 2019 à travers son réseau de proximité, l’Adie réalise le tiers de son activité dans ces territoires où elle finance et accompagne dans la durée des personnes souvent en situation de précarité et éloignées de l’emploi, en leur permettant de créer des activités génératrices de revenus et de les développer en entreprises à part entière.

Dans certains territoires comme Mayotte et la Guyane, l’Adie est le principal opérateur de crédit en nombre d’opérations.

Un partenariat ambitieux pour le développement économique des Outre-mer

En 2019, le premier volet de la convention de partenariat entre l’Adie et le Ministère de l’Outre-mer a permis l’ouverture de 7 nouvelles antennes à Mayotte, en Guyane, en Polynésie Française et à Saint Martin. Pour soutenir le développement de l’activité, 11 nouveaux conseillers Adie ont été recrutés, permettant ainsi de soutenir plus de 3 000 entrepreneurs supplémentaires.

D’ici 2021, le nouveau volet du projet de développement prévoit l’accompagnement de plus de 2000 personnes supplémentaires.

Pour relever ce défi ambitieux, cette nouvelle convention prévoit la création de 13 nouveaux postes de conseillers Adie, le maintien des 11 postes créés entre 2019 et 2020 et l’implantation de deux nouvelles agences notamment en Guadeloupe, Martinique, Nouvelle Calédonie et à la Réunion. 

Ces moyens supplémentaires mobilisés permettront à l’Adie d’agir en faveur de la relance économique dans ces territoires.

Une impulsion plus que jamais vitale pour l’emploi et le tissu économique local

Tourisme, commerce de proximité, restauration, agriculture, commerce import-export, agriculture… Les secteurs d’activité dans lesquels exercent les entrepreneurs locaux soutenus par l’Adie ont été parmi les plus touchés par la crise.

Interrogés lors d’une grande enquête nationale en avril 2020, 80% des entrepreneurs ultramarins ont témoigné qu’ils avaient dû totalement arrêter leur activité (soit plus que les 76% au niveau national) pendant le confinement.

Les difficultés et les besoins de trésorerie sont également beaucoup plus importants en Outremer qu’en métropole, en particulier à la Réunion et à Mayotte (où les entrepreneurs sont 47% à le mentionner, contre 24% au niveau national). Ils sont en outre 68% à estimer qu’en l’absence d’aide d'État après le confinement, ils auraient besoin d’un prêt de trésorerie pour relancer leur activité (pour 58% au niveau national).  

Face à ce contexte inédit et préoccupant, au-delà de la nécessité de continuer à encourager de nouveaux entrepreneurs dans la création de leur propre emploi, cette nouvelle phase du plan de développement de l’entrepreneuriat dans les territoires ultramarins de l’Adie et du Ministère des Outre-mer se donnera donc également pour mission de sauvegarder ces activités et la dynamique économique des territoires.


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