À Cannes, Béatrice transforme le bénévolat en moteur d’entrepreneuriat durable

À l’Adie depuis plusieurs ans, Béatrice met la transition écologique au cœur de son action pour les porteurs de projets des Alpes-Maritimes.

Avant de rejoindre l'Adie à Mandelieu-la-Napoule, Béatrice est entrepreneure. Ça ne s’invente pas. Spécialisée dans le financement public, elle est amenée au cours d’un rendez-vous, à se déplacer à Cannes Bastide Rouge, le lieu dédié à l’économie de Cannes Pays de Lérins.

Venue pour accompagner ses propres clients, Béatrice laisse traîner une oreille dans une salle voisine, où Philippe et Marine, salariés, présentent l’Adie.

« Je m’étais toujours dit que je deviendrais bénévole lorsque j'aurais monté ma propre structure. Et puis l’Adie est arrivé. »

Au fur et à mesure que le conseiller local et sa directrice expliquent le fonctionnement du microcrédit et la plus-value des bénévoles qui la composent, Béatrice écoute avec de plus en plus d’attention. Puis elle se décide à aller leur parler, pour en savoir plus.

« J’avais besoin d’être bénévole dans un organisme qui me donnait du sens. À l’Adie, je touche du doigt les personnes que j’accompagne. »

Lors de la première instruction qu’elle mène avec Philippe, elle reçoit un homme venu pour l’occasion avec son enfant atteint de handicap. Elle se souvient que, pendant tout l'entretien, le père de famille avait une goutte de stress qui descendait le long de sa joue. Et quand Philippe explique que la demande de microcrédit allait pouvoir se faire, tout le monde est ému dans le bureau.

« Je me souviendrais de cette première instruction toute ma vie. Le fait de voir que l’on donne sa chance à tout le monde, ça fait du bien. Ça inspire. Ça rassure. »

Depuis une vingtaine d'années, Béatrice est sensible à la cause écologique. Au moment de ses études, en Californie, elle constate à quel point les locaux sont à la pointe de la protection de leur environnement : des magasins de vente en vrac à proximité, la valorisation des produits bios, le plastique banni des supermarchés, etc.

En 2022, elle reprend contact avec une amie de l’époque, qui a depuis créé la COP 21 étudiante : Léna Felderhoff. Ensemble, elles travaillent dans le milieu de la transition écologique pour les entreprises et Béatrice est chargée d’organiser la remise des prix de la French Tech Côte d’Azur. Ce qui était une passion devient alors une vocation : l’écologie ne doit plus passer au second plan de sa vie professionnelle.

Alors Béatrice enfile sa casquette de bénévole Adie et développe, avec le soutien de Philippe, divers ateliers gratuits sur le marketing digital vert et sur la transition écologique dans l’entrepreneuriat, et rejoint le groupe de travail national de l’Adie sur le sujet. Elle rédige notamment plusieurs fiches pratiques à destination des entrepreneurs et travaille sur un outil permettant de dresser un diagnostic pour aiguiller le porteur de projet dans sa transition vers un entrepreneuriat plus vert.

« En Provence-Alpes-Côte d’Azur, l'Adie possède depuis plusieurs années son propre groupe de travail sur le sujet. Et j’en suis ravie parce que ça me tient à cœur. Je veux plus encore mettre l’accent sur l’écologie chez nous, avec une systématisation des ateliers sur le sujet. »

Aujourd’hui, Béatrice est ravie de la direction que prend l’Adie sur le sujet écologique. Elle n’hésite pas à rendre hommage à son conseiller (et binôme) maralpin Philippe, qui lui donne « un poids comme bénévole, mais aussi comme personne ».

En bref, Béatrice enseigne aux entrepreneurs qu’elle accompagne d’avancer en vert, et avec tous.