Aïcha fabrique et commercialise des pansements en latex, naturels et résistants
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« Je conçois, fabrique et vends des pansements à base de latex, produit naturel et pur, sans adjuvants chimiques, biodégradable et anti-allergène. »
À 56 ans, et après une vie professionnelle riche d’expériences et de rebondissements, Aïcha se lance dans un nouveau défi.
« Je conçois, je fabrique et je vends des pansements à base de latex : un produit naturel et pur, sans adjuvants chimiques, biodégradable et anti-allergène ! Ce produit résistant, étanche et flexible est particulièrement adapté aux personnes travaillant dans le bâtiment ou la restauration par exemple… »
Avant la création de ce produit, Aïcha a eu un parcours diversifié : elle travaille pendant 10 ans dans le secteur médical, à la fois sur l’informatisation de certains dossiers médicaux mais aussi dans les services d’urgence. Puis, pour des raisons personnelles, elle change de vie et part à Mayotte, en 1999. Elle y entreprend alors des études de droit et crée une agence immobilière grâce au marché ouvert par les opportunités de défiscalisation.
« Lorsque ce marché s’est fermé, j’ai assuré quelques missions pour le compte de "Géant Casino" dans le domaine de la restructuration d’usines en faillite. En 2007, je suis rentrée en France métropolitaine, à Montpellier d’abord, puis au Pays Basque, ou je suis devenue présidente de laboratoire à Biarritz. »
En parallèle, elle devient la gérante d’un restaurant. Mais dans un coin de sa tête une idée germe…
« J’avais lu un article sur l’utilisation des pneumatiques pour soigner les soldats américains en 1945 qui m’a inspirée. J’avais déjà travaillé sur une idée de pansement en latex dans le cadre de mon travail en laboratoire en 1995. »
En 2019, elle est prête pour ce défi, elle réalise un prototype et rencontre les médecins du groupe Vinci qui valident le produit. Pour lancer la production de ses premiers pansements, elle contacte l’Adie et obtient un prêt qui lui permet d’acheter la matière première et de faire fabriquer son packaging.
Elle choisit son fournisseur, ses partenaires, mais l’essentiel est de monter et de structurer un réseau de distribution qui prospectera les restaurants, les artisans du bâtiment dans un premier temps. Un partenariat avec le réseau R’Net lui ouvre des portes et lui permet de diffuser son produit via des sociétés de vente de produits d’hygiène au Pays Basque, dans les Landes et dans la région de Reims.
Forte des recommandations des médecins, elle prévoit de rencontrer les directeurs de site Vinci, pour l’aider à monter un réseau d’agents commerciaux.
« C’est long, il faut le temps d’expliquer et de faire la démonstration du produit, mais ça va décoller, j’en suis sûre, car 80 % des acheteurs qui voient et essaient le produit passent commande ! »
À l’avenir, Aïcha souhaite contractualiser avec un réseau de distribution exclusif et partager un local pour réduire les coûts et faciliter la production, avant, dans quelques années, de pouvoir vivre une retraite sereine grâce à cette activité.
« Mon dernier job, ma dernière chance. »