Portrait

Aline, créatrice de lumière artistique à Ménilles, en Normandie

« À 40 ans je me suis dit qu’il était temps d'enfin réaliser mon rêve : ouvrir ma propre société de création de luminaires uniques ! »

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Hyperactive et créative, Aline a su se réinventer plus d’une fois. Elle passe plusieurs années comme vendeuse dans un magasin de jouets puis dans une grande enseigne de bricolage, avant de créer une première entreprise en ouvrant son propre restaurant jusqu’à ce que le bail de son établissement ne puisse plus être renouvelé.

C’est à ce moment qu’on lui diagnostique une sclérose en plaques. Elle travaille alors un temps comme secrétaire polyvalente jusqu’à ce que la maladie ne lui permette plus de poursuivre le travail en « milieu ordinaire ». Elle qui a fait des études en arts plastiques et a toujours été bricoleuse, saisit ce revers comme l’opportunité de s’autoriser à vivre de sa passion.

« Je suis jeune, j’ai seulement 40 ans et j’ai de très longues années devant moi. Il était hors de question que je reste à ne rien faire ! Alors je me suis dit qu’il était temps d'enfin réaliser mon rêve :  ouvrir ma propre société de création de luminaires uniques ! »

Pendant le confinement, Aline suit le salon des entrepreneurs en visio, collecte des informations auprès de l’Urssaf et de l’Inpi, réalise des sondages auprès des réseaux sociaux, fait un bilan prévisionnel à 3 ans et déménage dans l’Eure, où sa conseillère Pôle emploi la dirige vers AKSIS et l’Adie.

Le microcrédit de l’Adie lui permet d’acheter des outils pour travailler plus confortablement. Elle peut ainsi constituer l’apport personnel indispensable pour débloquer le financement de l’AGEFIPH.

« L’aide de l’Adie a été décisive : le prêt m‘a permis de me lancer et surtout, l’accompagnement délivré avec une grande bienveillance m’a fait beaucoup de bien. »

Pour Aline, la lumière est synonyme de vie. Dans l’atelier qu’elle aménage chez elle, elle crée des luminaires uniques en leur genre, en y détournant le petit bonhomme en bois, « l’écorché » des étudiants des Beaux-Arts.

Son travail est rapidement récompensé par un certificat de mérite avec les félicitations du jury du concours international du Luxembourg art.

« J’aime couper le bois, son odeur, poncer, j’adore les ampoules, leurs formes différentes, leurs couleurs et j’adore voir mon petit bonhomme en bois prendre vie suivant le thème de ma lampe : lecteur, pianiste, saxophoniste, agriculteur… je lui fais vivre des tas d’aventures ! Et chaque lampe est accompagnée d’un poème. »

L’activité d’Aline est prometteuse et lui permet de se créer une vie aussi passionnante que respectueuse de son rythme.

« Aujourd’hui, mon entreprise est bien plus qu’un rêve qui se réalise, elle m’aide au quotidien, car je me lève le matin avec le sourire. Je travaille à mon rythme, je respecte mes limites, mais surtout lorsque je travaille, je n’ai plus mal, je suis apaisée et sereine. »

Découvrez le travail d'Aline sur sa page Facebook.


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Celles et ceux qui ont fait l'Adie