Portrait

Angela a ouvert son salon de tatouage à Évreux

« Ma reconversion a été une décision assez longue à prendre. Il est difficile de renoncer à un niveau de vie confortable, alors j’ai cherché la façon la plus concrète de vivre de mon art. »

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Le parcours atypique d’Angela est le fruit d’une reconversion progressive. 

Après des études de graphisme, elle travaille dans le domaine de la communication des start-up parisiennes, pour lesquelles elle conçoit des expériences digitales immersives et interactives, d’abord comme salariée puis consultante.

« Ça a toujours été compliqué pour moi d'être salariée. J'ai toujours voulu être à mon compte. »

Toujours en déplacement, avec des horaires variables, Angela concilie difficilement sa vie de famille avec ce travail prenant. Elle commence sa reconversion en donnant des cours de dessin, qui ne lui permettent pas d’assurer un niveau de vie suffisant. À la fois artistique et concret, le tatouage est une activité plus lucrative. Auprès d’une tatoueuse dans les Hauts-de-Seine, elle apprend comment passer du crayon de papier au dermographe, à entretenir la relation avec les clients et se forme au tatouage réaliste.

Pendant 2 ans, à l’arrière d’une boutique vintage de Clamart, Angela propose de la reconstruction mammaire, du tatouage ornemental sur des cicatrices suite à des chirurgies ou traumatismes, recrée un cuir chevelu et des sourcils... et permet à ses clients d’aller de l’avant avec une image corporelle plus conforme à ce qu’ils sont. 

« Au-delà d'être artiste, j’ai toujours eu envie d'avoir un métier utile. Sinon, c'est juste un égo trip, ça manque de corps. Là, j’ai un métier qui allie les deux. »

À la naissance de ses jumeaux, le manque de place en crèche la conduit à cesser son activité. Pendant le confinement, sa famille commence à se sentir à l’étroit à 5 et rêve de déménager en Normandie. 

Angela trouve un local à Évreux, près de la Mairie, qui lui apporte son soutien. Il faut encore financer les travaux et la trésorerie, mais après son congé parental, Angela n’a plus d'argent de côté. L’Adie lui finance l’aménagement de son salon au design scandinave. 

« Chez moi, pas de déco gothique ! Le lieu est épuré pour accueillir, au-delà des clients habituels du tatouage, des moments de bien-être, de réparation et de développement personnel. »

Dès l’ouverture d’Elinor Ink en avril 2022, son carnet de réservation est plein pour plusieurs mois.


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