Angèle pédale sans les petites roues avec son food bike à Bordeaux

Angèle a commencé sa carrière dans la restauration gastronomique à 23 ans, puis elle s’est dirigée vers la pâtisserie pour ensuite travailler dans des boulangeries-pâtisseries traditionnelles. Elle a gravi les échelons petit à petit, formé des apprentis, et été cheffe avant de devenir à son tour cheffe d’entreprise.

L’idée de départ était de proposer sa cuisine, tout simplement. La question était de savoir comment elle allait le faire. Son compagnon travaillait à l’Atelier Remuménage à Bordeaux, une association qui propose des déménagements à vélo. L’idée s’est imposée d’elle-même, naturellement.

« Ok, je vais faire une cuisine sur un vélo ! »

Enthousiasme et persévérance sont ses maîtres-mots !

« J’aime mon projet et je le porte avec joie. Dès que je suis confrontée à un obstacle, je vois ça comme un défi et je le relève. Je crois en ce que je fais, quotidiennement, et ça m’encourage à continuer. »

On lui a tout de suite dit que c’était une super idée et que ça allait marcher. Étonnamment, plutôt que de la rassurer, elle a ressenti une certaine pression qu’elle a pris comme un challenge.

Après avoir suivi la formation Ma Cycloentreprise, en partenariat avec Les Boîtes à Vélo et l’Adie pour se sensibiliser à l’exercice du métier à vélo, elle a intégré la formation Booster. Une formation de 2 mois où on lui a donné les clés pour savoir créer et gérer son entreprise. Trois mois plus tard, elle se déclarait en tant qu’auto-entrepreneure et immatriculait son entreprise Sans Les Petites Roues. L’Adie l’a conseillée, accompagnée et aidée à financer le vélo. Grâce à sa formation avec Ma Cycloentreprise, elle a pu obtenir une aide de 20 % du prix du food-bike.

« Après plusieurs mois, je suis toujours heureuse de faire ce que je fais et comment je le fais. Je m’adapte aux situations, aux changements, aux imprévus, je compose avec le présent. L’avenir : je le vois positivement. »

Dans le futur, Angèle aimerait ouvrir un petit restaurant, avec une terrasse pour y mettre le food-bike. Cela me permettrait de proposer plus de choix qu’aujourd’hui, toujours en cuisinant les meilleurs produits possible.

« J’ai eu des doutes sur comment faire les choses. Jamais sur pourquoi je les faisais. »

Elle a bien sûr rencontré quelques difficultés notamment pour trouver des emplacements mais elle a su faire parler d’elle, dans la presse, à la radio, à la télévision, ainsi tout s’est enchaîné.

Son entreprise représente ses valeurs : le bien manger et l’écologie. Elle sélectionne soigneusement chaque produit qu’elle cuisine, toujours frais et de saison. Son impact environnemental est faible, dû à l’utilisation d’un vélo électrique. Son entreprise fait partie de son évolution en tant que cheffe de cuisine. Aujourd’hui, Angèle pédale sans les petites roues.