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Angeline sillonne les routes de Guyane avec son food truck, "À l’Haïtienne"

Temps de lecture : 3 minutes

« Mon entreprise, c’est un rêve devenu réalité, une fierté, et un pont entre ma culture Haïtienne et la Guyane. »

À son arrivée en Guyane, Angeline a une idée en tête : vivre de ce qu’elle aime. Mais avant d’y parvenir, plusieurs étapes l’attendent. Elle commence par faire reconnaître ses compétences avec l’aide d’une conseillère de France Travail, puis suit une formation en cuisine et en hygiène alimentaire.

Pendant trois ans, elle travaille comme hôtesse de caisse, mettant de côté chaque euro possible pour avancer dans son projet. Elle imagine déjà son food truck, l’odeur des épices, le plaisir de voir les gens goûter ses plats. Petit à petit, elle rassemble ce dont elle a besoin, sans jamais perdre son objectif de vue.

Son histoire avec la cuisine ne date pas d’hier.

« J’ai grandi avec la cuisine. Petite, lors de mes vacances chez ma grand-mère, je l’aidais à cuisiner dans son petit restaurant. »

Fascinée par le pouvoir des saveurs, le plaisir de rassembler les gens autour d’un bon plat. Sans le savoir, c’est là que naît son âme d’entrepreneure. Mais l’idée d’en faire son métier mettra du temps à s’imposer.

Pendant des années, ses proches l’encouragent :

« Pourquoi tu ne te lances pas ? »

À chaque fête de famille, à chaque événement entre amis ou collègues, ses plats sont toujours très appréciés. Pourtant, elle n’a pas encore les moyens financiers pour transformer ce talent en une activité professionnelle. Si Angeline avait besoin d’un dernier coup de fouet pour se lancer, la vie le lui a donné : elle est devenue Maman.

« Devenir maman m’a donné un nouveau souffle, une force en plus. Quitte à me serrer la ceinture maintenant, autant le faire pour m’assurer que ma fille ne manque de rien. »

Alors, elle redouble d’efforts : recherche d’un food truck, financement, structuration du projet.

Après des mois d’économies, elle trouve enfin un véhicule d’occasion, mais il lui manque encore les fonds pour l’équiper. Grâce à l’Adie, elle décroche un microcrédit et un accompagnement pour finaliser son projet.

Aujourd’hui, elle termine les démarches pour lancer officiellement À l’Haïtienne et vise un emplacement à la Place des Palmistes pour faire découvrir sa cuisine authentique. Plus qu’un food truck, elle veut en faire un lieu de partage et de voyage culinaire, où ses plats traditionnels se mêlent aux produits locaux.

Mais son ambition ne s’arrête pas là. Angeline veut stabiliser son activité, proposer des prestations pour des événements privés et, à terme, ouvrir son propre restaurant. Car ce projet, ce n’est pas juste une entreprise : c’est son histoire, sa passion, sa volonté inébranlable.

La preuve que, peu importe l’âge ou le parcours, suivre sa voie et transformer un rêve en réalité est à la portée de ceux qui osent se lancer.

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