Portrait

Se trouver à 50 ans : Anne exerce son métier de vannière dans la Meuse grâce à l'Adie

« À plus de 50 ans, je fais enfin un métier qui me plaît. Je suis épanouie. C’est grâce à l’Adie que tout ça est arrivé. Aujourd’hui, je veux mettre en valeur les savoir-faire de mon département. »

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Il aura fallu du temps à Anne pour trouver sa vocation. À 51 ans, elle a fait tous les métiers : secrétaire, ouvrière agricole, employée dans l’imprimerie, dans des chantiers d’insertion…

« Malheureusement, je n’ai jamais trouvé d’emploi fixe. »

Quand en 2018, elle se retrouve au chômage et seule avec ses enfants, elle décide de trouver une solution en puisant dans sa créativité. Elle qui a toujours aimé les loisirs créatifs, se met à vendre ses créations de bijoux en liège et en pâte Fimo sur les marchés. Même si son petit commerce fonctionne bien, elle comprend rapidement qu’elle ne dégage pas assez de revenus pour vivre de cette seule activité. Tandis qu’elle se questionne, un stage de découverte de vannerie est organisé dans son village de Dun-sur-Meuse. C’est la révélation.

« Je me suis dit : c’est ça que je veux faire ! »

Pour donner vie à son projet, Anne a besoin de suivre une formation qui ne peut être financée ni par son CPF ni par Pôle emploi, qui l’oriente vers l’Adie. Grâce à son microcrédit, Anne suit sa formation de 400 heures à l’École Nationale de Vannerie à Fayl-Billot en Haute-Marne. En 2019, elle installe son atelier V’Anne’Rie dans une grange partagée avec un ami tourneur sur bois. Elle fabrique aussi bien des objets traditionnels (des paniers, des corbeilles...) que des créations plus artistiques et décoratives comme des fleurs, des boules ou des entrelacs.

Elle partage aussi son savoir-faire en proposant des ateliers d’initiation tout au long de l’année. Très engagée dans la promotion des métiers d’art dans sa région, elle espère attirer la lumière également sur les savoir-faire de la Meuse.

« Je veux m’impliquer pour mon département. Il y a d’excellents artisans mais ils ne sont pas assez connus. La Meuse en elle-même n’est pas, à mon sens, assez reconnue dans la région. Pourtant, il y a des tas de choses à faire et à voir, en dehors de Verdun ! »

Après 3 ans d’activité, Anne est confiante.

« Les stages de vannerie que je dispense ont rencontré leur public. Nous ne sommes que 3 vanniers dans la Meuse et il y a assez de travail pour tous. »

À l’avenir, Anne rêve d’ouvrir un musée dédié à la vannerie.


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