Anthony lance un service de nettoyage de véhicule écologique à Rezé

Pour entreprendre, il faut savoir se remettre en question, apprendre et trouver un équilibre entre les gains de l’entreprise et le bien-être des salariés. C’est une vie plus enrichissante, avec un mélange de challenge et de peur, mais je ne me verrais pas faire machine arrière.
C’est en sachant suivre les détours et saisir les opportunités de sa vie qu’Anthony s’est façonné une trajectoire d’entrepreneur.
Après ses études dans la mécanique automobile, une première expérience salariée dans une grande enseigne de garagiste lui donne pourtant le sentiment de s’être trompé de voie. Échaudé par les cadences, il s’essaye à d’autres métiers. Pendant une dizaine d’années, il enchaîne les missions d’intérim dans des domaines variés : fabrication de vélo, logistique de centrales d’achats de supermarchés, production de rouleaux d’encre pour les machines à ticket.
Lors d’un stage proposé par France Travail, il devient le bras droit d’un entrepreneur qui lance une activité de vente de batteries.
« C’est là que j’ai commencé à comprendre que le commerce était une activité qui me plaisait. »
En 2015, sentant le vent tourner, il se reconvertit comme chauffeur de bus de la région nantaise jusqu’à ce qu’une agression mette fin à cette expérience. Il tente une dernière bifurcation en aidant à nouveau un entrepreneur à lancer son activité de grossiste en pièces automobiles. Au bout de quelques mois, il ressent l’envie de s’essayer à son tour à l’entrepreneuriat.
« J’ai ressenti un gros ras-le-bol à l’égard du salariat. En 3 mois, j’ai lancé mon activité, en micro-entreprise pour commencer. »
Depuis le garage de sa maison, Anthony propose un service alors innovant : l’éco-nettoyage de véhicules sans eau. Pour se faire connaître, il active son réseau, crée un site internet et démarche les commerces de proximité de Port Saint-Père et Sainte-Pazanne. Le temps de se constituer une clientèle suffisante, il continue pendant 3 ans et demi à travailler en intérim, enchaînant les 2x8 à l’usine et la demi-journée restante à son entreprise. Sans concurrence directe, son concept séduit une clientèle grandissante.
En 2017, il fait une première fois appel à l'Adie pour financer l’achat de matériel. En 2018, il saisit l’opportunité de louer un garage à Rezé, qu’il aménage avec un nouveau microcrédit de 10 000 euros. En 2020, lorsqu’il dépasse le plafond de chiffres d’affaires de la micro-entreprise, il s’associe à une personne, avec qui il avait développé l’activité d’abord en sous-traitance, pour passer en SARL.
Piqué au virus de l’entrepreneuriat, il lance en 2024, avec un ami d’enfance, une SAS d’achat-revente d’automobiles et de nettoyage automobile dans un second local dans la zone industrielle de Goven, au sud de Rennes.
« L’éco-lavage convient pour l’entretien. Mais pour préparer des véhicules à la vente, il faut utiliser des techniques plus poussées. »
Désormais à la tête de 2 entreprises et patron de deux salariés, Anthony développe son activité tout en restant fidèle à son éthique.
« Pour entreprendre, il faut savoir se remettre en question, apprendre et trouver un équilibre entre les gains de l’entreprise et le bien-être des salariés. C’est une vie plus enrichissante, avec un mélange de challenge et de peur, mais je ne me verrais pas faire machine arrière. »