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Avec ses petites maisons, Pablo voit les choses en grand dans le Gard

Temps de lecture : 03 minutes

« Ma boîte, c’est mon engagement personnel dans l’écologie et le social. La valeur de mon entreprise, c’est son impact sur l'environnement. »

Savez-vous ce qu’est une tiny house (ou micro-maison) ? Ce mouvement social et architectural prône la simplicité volontaire par l'habitation de petites maisons, le tout de manière écologique. À 24 ans, Pablo en conçoit et en installe avec brio dans le Gard.

« Je voulais proposer des habitats écologiques, élaborés avec des matériaux locaux et biosourcés. Le concept des tiny houses m’a interpellé. »

Originaire du Pays Basque, Pablo grandit dans une famille d’enseignants. En 2018, le baccalauréat en poche, le jeune homme s’oriente vers des études d’ingénieur en matériaux à l’École des Mines d'Alès. En parallèle, il lance une activité de savonnerie artisanale biologique, découvrant ainsi sa passion pour l'entrepreneuriat. Animé par des valeurs écologiques, il décide de se concentrer sur la construction de tiny houses, un concept alliant charme, praticité et respect de l’environnement.

« Je me suis dit que, quoiqu’il arrive, je serai fier d’avoir osé, d’avoir tenté. En bref, de m’être lancé. »

Ses recherches en laboratoire sur les polymères le conduisent à développer un matériau isolant innovant à base de végétaux, adapté à ses constructions. Alors l'idée de créer son entreprise mûrit progressivement, nourrie par ses convictions personnelles et son désir de contribuer à une consommation plus responsable.

« J’ai eu la chance d’être unanimement soutenu. »

Pablo reçoit un soutien unanime de son entourage, l’encourageant à poursuivre ses ambitions malgré les défis et les doutes. Pour se préparer, il suit diverses formations, notamment en architecture et design, tout en se formant à l'entrepreneuriat via des spécialistes contactés sur Linkedin. Sa participation à des concours entrepreneuriaux, comme METHA à Monaco, lui permet de valider la pertinence écologique de ses constructions et d'intégrer l'incubateur Live for Good.

« Nous sommes jeunes. C’est le moment d’avoir de l’audace, du cran. »

Mais pour aller plus loin dans son projet ambitieux, Pablo a besoin de financement. Étudiant-entrepreneur, la Mission Locale d’Alès lui parle de l’Adie. Il prend rendez-vous avec Charlène, conseillère à l’agence de Nîmes, et obtient un rendez-vous dans la permanence hebdomadaire de l’Adie au HUP d’Alès. Juste à côté de chez Pablo.

Ce que le jeune créateur retient de son entretien, c’est le côté humain des échanges. Ils parlent financier, bien sûr, mais ils parlent aussi environnement, techniques, évolutions professionnelles, etc. Et Pablo décroche un microcrédit.

« Sans l’aide de l’Adie ? Je ne me serais pas lancé. C’est certain. »

Actuellement, Pablo achève les dernières finitions de son prototype et travaille sur une innovation majeure : un mur se transformant en terrasse, pour lequel il prévoit de déposer un brevet. Sa stratégie de communication, axée sur les réseaux sociaux, porte ses fruits avec des vidéos atteignant jusqu’à 1,8 million de vues.

Aujourd’hui, Pablo est le fondateur d'Habitat Essentiel. Mais il est en réalité bien plus que ça. Chef d’entreprise visionnaire à 24 ans seulement, il nous prouve grâce à ses tiny houses que ce sont bien les petits ruisseaux qui font les grandes rivières.

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