Benjamin, 28 ans, équipe les voyageurs responsables
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« Outre le financement de l’Adie, j’ai démarré avec juste 500 euros. C’est bien la preuve qu’il n’y a pas besoin d’avoir des milles et des cents pour lancer son activité. »
Éclectique et fonceur. C’est le moins que l’on puisse dire de Benjamin qui, à 28 ans à peine, a déjà vécu plusieurs vies et continue d’en mener plusieurs en parallèle.
Professeur de danses latines et créateur de plusieurs petites entreprises de e-commerce avec son épouse Vanessa, ce féru de développement personnel ne se donne pas de limites et semble transformer chaque nouvelle expérience en source d’idées.
Même si, de son propre aveu, ce qu’il fait aujourd’hui n’a rien à voir avec ce pour quoi il s’est formé, Benjamin a gardé de ses études en gestion forestière et de son tour du monde, un amour pour le voyage et une conscience environnementale prononcée.
Ce sont ces valeurs qui nourrissent Humagreen, une entreprise qui propose des produits malins et responsables pour aider les voyageurs à réduire leur empreinte écologique.
En plus de produits uniques sélectionnés auprès de fournisseurs pointus, Benjamin a conçu lui-même son produit phare : une gourde filtrante qui permet de boire de l’eau même dans les conditions les plus extrêmes.
Chaque année, chaque personne consomme 700 bouteilles d’eau soit l’équivalent 500 euros.
À travers Humagreen, l’objectif de Benjamin est d’inciter les voyageurs, qui consomment souvent beaucoup de bouteilles d’eau dans les pays où ils ne peuvent pas consommer l’eau courante, à opter pour cette alternative responsable et ainsi réduire leurs déchets plastiques, tout en faisant des économies.
Pour lancer son projet, le principal frein a été l’accès au financement, mais ce n’est pas ce qu’il l’a arrêté.
« Les doutes font partie du voyage d’entrepreneur. Alors je fonce ! », aime-il répéter.
En plus de ses 500 euros d’économie, le prêt de l’Adie lui a permis de lancer son activité et l’accompagnement de l’association de mieux gérer sa comptabilité.
Aujourd’hui installés dans un petit village à proximité de Belfort, mais toujours prêts à repartir vivre au bout du monde, Benjamin et Vanessa sont contents de leur mode de vie.
« Le point positif, quand on entreprend, c’est qu’on se crée son propre mode de vie avec nos horaires, le cadre de vie qu’on se choisit. Et puis, c’est en quelque sorte le circuit court du travail. On perçoit directement l’impact des produits et des services que l’on met en place. On sent une valorisation de notre travail et c’est ce qui nous fait vivre. »
HumaGreen se fait de plus en plus connaître et plaît aux voyageurs. Benjamin commence également à avoir des demandes de revendeurs, alors même qu’il n’a pas encore commencé à les démarcher.
À l’avenir, Benjamin et Vanessa souhaitent qu’HumaGreen continue de se développer tout en gardant une taille humaine. Ils reversent chaque année un pourcentage de leur chiffre d’affaires à des associations humanitaires. À terme, en parallèle de leur activité, leur rêve est de contribuer à mettre en œuvre un projet humanitaire pour aider des populations en difficulté à accéder à l’eau potable.