À 30 ans, Boukary a su transformer sa passion pour l'organisation et la médiation artistique en une carrière florissante. Diplômé d’un Brevet d’animation culturelle et sociale, Boukary baigne dans le milieu associatif depuis son adolescence en tant que bénévole. Sa passion pour l’art et la culture l’a naturellement conduit à intégrer la Mairie de Bagneux en tant que Responsable Jeunesse, où il a joué un rôle clé dans l'organisation du festival multiculturel « Alliances Urbaines ». Fort de cette expérience, Boukary a été sollicité par des professionnels de la scène musicale parisienne pour organiser la « Nuit du Mali » en 2017 à Bercy.

« Ces événements m’ont permis de me faire connaître dans le milieu et de participer à de nombreux spectacles, tout en me constituant un solide carnet d’adresses. »

Voyant un besoin de diversifier l’offre culturelle au sein des collectivités, Boukary a décidé de proposer un panel d’offres clés en main pour devenir facilitateur de l’expression artistique.

« J’ai confiance en moi et en mes capacités, et à 30 ans, il était temps de faire fructifier l’expérience acquise au service des autres. »

En 2022, Boukary franchit le pas et crée son agence événementielle d’artistes Art’FFranchi.

« La réaction de mon entourage a été plutôt positive, bien que mes parents aient mis du temps à comprendre ce que je faisais vraiment. Ils ont finalement estimé que c’était une évolution normale de mon métier. »

Conscient que le succès d’une agence événementielle repose sur plus que la qualité des artistes représentés, Boukary a d'abord trouvé un expert-comptable, un ami d’enfance, et un avocat spécialisé dans la rédaction de contrats.

« Pour mener à bien un projet, il faut gérer au moins trois contrats avec les différents acteurs d’un événement. »

L'Adie a joué un rôle déterminant en lui permettant de payer ses premiers honoraires d’avocat grâce à un prêt de 1500 €, obtenu par Vanessa, conseillère, qui a approuvé son dossier.

Aujourd’hui, l’entreprise de Boukary est sur les rails.

« Mon avenir est encore lié aux politiques culturelles des collectivités. Je dois diversifier ma clientèle pour renforcer ma société. »

Grâce à la Maison des Entrepreneurs, Boukary a pu obtenir ses premiers contrats auprès d’entreprises privées telles que le CIC, ouvrant ainsi la voie à d’autres événements.

« Pour continuer, je vais devoir développer ma présence numérique et physique sur les salons spécialisés. »

Cependant, l’entrepreneuriat n'est pas sans défis.

« Au début de mon activité, j’avais une associée. Nous étions censés être complémentaires, mais en réalité, nos visions des objectifs de l’entreprise étaient complètement différentes. La séparation a été douloureuse, mais j’ai surmonté cet obstacle en choisissant de travailler seul avec des prestataires extérieurs en fonction de la mission. »

Boukary reste fidèle à sa conception de l’entreprise, résumée en un mot : « Partage ».