Portrait

Camille, aventurière et écrivaine lance son site internet

« Il faut faire les choses dont on a envie, même si on emprunte un chemin différent ! »

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Atteinte d’une polyarthrite rhumatoïde, la jeune femme enchaine les défis sportifs pour « mettre une claque à la maladie ». Bien décidée à poursuivre l’aventure en duo avec son chien Max, elle crée un site à l’effigie de son fidèle compagnon.

Pas facile de trouver sa voie quand on doit faire face à une pathologie invalidante. Pour Camille, 28 ans, atteinte depuis l’adolescence d’une maladie auto-immune qui attaque ses articulations, le chemin a été long. Confrontée très jeune à la maladie, elle trouve les ressources nécessaires pour mener à bien son propre projet. 

« Je souhaitais créer une activité qui me permette de gérer librement mon temps, mes efforts, ma fatigue, ce qui n’est pas possible dans un emploi classique. J’avais soif de faire quelque chose pour moi ! »

Explique celle qui crée le site Max l’Aventurier en octobre dernier, afin de pouvoir vivre de sa passion.

Et la passion de Camille, c’est l’aventure, sportive et humaine. Fan de l’auteur et réalisateur Nicolas Vanier « ses films ont été ma bouffée d’oxygène », elle se lance en 2017, dans la traversée du Vercors à cheval. Un périple de 10 jours en autonomie, véritable défi physique et mental, qui lui permet de récolter des fonds pour la recherche médicale des maladies rhumatismales. 

« Je postais sur les réseaux sociaux le résumé de la journée passée. »

Devant l’intérêt suscité par ces chroniques, elle publie un livre intitulé Bell’aventure, préfacé par Nicolas Vannier, qui trouve aussitôt son public. C’est l'élément déclencheur pour elle. 

Camille prend alors conscience qu’elle peut vivre de sa passion - l’aventure, l’écriture, l’échange - en créant son entreprise. Le concept Max l’Aventurier est né. 

Le site Internet à l’effigie de Max, son fidèle border collie, compagnon de tous ses voyages, est à la fois un site dédié aux aventures du duo et une boutique en ligne de goodies, photos et carnets de voyage, dont le fruit de la vente devrait permettre à Camille de financer ses futures aventures. La boucle est bouclée.

Financée par l’AGEFIPH, elle se tourne également vers l’Adie. 

« Je souhaitais obtenir un financement complémentaire que ne m’aurait pas accordé ma banque, et là j’ai trouvé une véritable écoute ! » 

Au final, la jeune femme bénéficie d’un microcrédit pour l’achat de matériel - informatique, photo, goodies - et d’une prime du Conseil Régional. De quoi pouvoir communiquer sur ses aventures, et autoéditer ses prochains ouvrages !

Malgré la crise sanitaire, Camille poursuit ses aventures - en bivouac dans le Jura ou dans les Alpes, en kayak… En attendant 2023, date d’un grand périple en side-bike, en Laponie, parrainé par Nicolas Vannier… avec Max bien sûr !


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