Chanaëlla est une femme de 32 ans, originaire de Madagascar et mère d’une petite fille d’un an et demi. À l'âge de 20 ans, elle décide de s'installer en France pour y faire ses études.

Elle commence d'abord par une école de commerce à Angoulême, puis fait son master à Paris. Entre temps, elle souhaite consolider son anglais et s'envole par deux fois aux États-Unis pour y faire des séjours linguistiques.

Au retour de son deuxième séjour, Chanaëlla veut créer une entreprise qui propose des séjours linguistiques et des stages en simultané. Mais ce projet s’avère trop compliqué et Chanaëlla met l'entrepreneuriat de côté pendant 4 ans. Quatre années où elle travaille comme commerciale, en intérim, dans le secteur du tourisme, puis intègre une agence de séjour linguistique.

« J’avais toujours dans l’idée de créer une entreprise. ».

Et l’occasion viendra avec sa cousine en 2019. Cette année-là, elles créent ensemble une société d’importation et de commercialisation de vanille et d’épices. Chanaëlla connaît bien la vanille, car ses grands-parents ont une exploitation dans ce domaine et elle possède également un réseau local de producteurs d’épices.

Mais en 2022, Chanaëlla et sa cousine mettent fin à leur collaboration. Cette future entrepreneure ne se démotive pas et reprend tout à zéro. Elle poursuit l'aventure en créant sa propre SASU : Chana&Co.

Chanaëlla se rappelle alors de l'Adie, qu'elle avait découvert en 2019, lors d’un salon des entrepreneurs.

« J’ai repris contact avec l’Adie et rencontré Muriel, conseillère à Argenteuil qui m’a soutenue financièrement pour mon premier stock, mais aussi moralement. »

En plus de l'Adie, Chanaëlla est également encouragée par son mari et par les producteurs avec qui elle avait gardé des liens très forts.

Aujourd'hui, elle commercialise sur son site internet, une gamme de vanille en gousse et en poudre. Elle en extrait des produits de bonne qualité, éthiques et respectueux de l’environnement. Elle en fait aussi la promotion sur ses réseaux sociaux. En ce qui concerne sa clientèle, Chanaëlla vise les professionnels tels que des chefs pâtissiers.

À l'heure actuelle, son objectif premier serait d’augmenter son chiffre d’affaires avec une communication plus large et plus soutenue. Dans un deuxième temps, elle souhaiterait aussi développer sa gamme avec d’autres épices.

En parallèle de cette activité, Chanaëlla s'est investie dans l’association DECMada (Développement Économique et Culturel de Madagascar) qui promeut l’éducation et l’écologie. DECMada a en autre, parrainé 42 enfants, en payant leur scolarité. Cette organisation a aussi planté 30 000 arbres à Madagascar.

« Je veux faire de mon entreprise une société engagée et solidaire, ce qui lui donne encore plus de sens. Je veux que ce soit un lien culturel et économique entre Madagascar et la France. »