Dans le Dévoluy, Charley trace sa voie à dos d’âne
« J’ai pu financer une jument grâce à l’Adie. Ça m’a sauvé ! »
Dans les montagnes du Dévoluy, dans les Hautes-Alpes, Charley donne vie à une exploitation aussi singulière qu’attachante : Les Ânes de Milous. Une asinerie où elle fabrique des savons au lait d’ânesse, propose la location d’ânes de bât pour la randonnée, et anime des activités pédagogiques autour de ses animaux.
« J'avais de bonnes idées, mais que ça n'allait pas se faire tout seul. »
Avant de se lancer, Charley travaille dans la carrosserie industrielle. Déjà propriétaire de quelques ânes, elle commence à développer son activité durant l’hiver : soins des animaux, premiers produits cosmétiques, mise en place d’animations… Petit à petit, son projet prend forme. À mesure qu’elle passe du temps en compagnie de ses ânes, elle se rapproche de l’évidence : Charley doit valoriser cet animal emblématique du Dévoluy. Pour elle, pour ses ânes, et pour les curieux en déplacement dans ses montagnes.
« J'avais fait mes démarches administratives directement sur internet. C’est allé très vite !»
Elle se renseigne, réalise ses démarches en ligne, prépare ses premières actions… jusqu’au jour où un imprévu bouleverse son organisation. Un pensionnaire de l’asinerie meurt à quelques semaines du lancement de sa saison. Charley doit se procurer une nouvelle jument d’attelage en urgence pour poursuivre son activité hivernale. C’est à ce moment-là qu’elle découvre l’Adie.
« L’Adie a été une vraie chance. J’ai pu financer ma jument grâce à eux. »
Un appel au téléphone avec Manon, sa conseillère Adie à Gap, une demande de financement réalisée dans la foulée, et un prêt accordé et versé en moins d’une semaine. La saison de Charley est sauvée.
Le microcrédit obtenu lui permet de sécuriser son activité et d’assurer la continuité de son exploitation. Aujourd’hui, Les Ânes de Milous se préparent pour une deuxième saison hivernale. Travailler avec le vivant et la météo rend les projections difficiles, alors Charley avance avec pragmatisme.
« Je préfère ne pas me fixer d’objectifs trop rigides. Comme ça je ne suis jamais déçue. »
Charley concentre plutôt son énergie sur des améliorations concrètes. Cet hiver, elle envisage de construire une remorque pour faciliter les soins quotidiens et réduire les allers-retours entre les installations. Gagner en confort, en temps, et préserver l’équilibre de l’exploitation : voilà sa priorité.
Guidée par la passion et un profond respect du bien-être animal, Charley continue de développer son projet pas à pas. Grâce à l’accompagnement de l’Adie, elle avance sûre de sa voie. Une voie qu’elle a choisi de tracer, tout simplement, au rythme de ses ânes.