Elodie, chargée de projets CitésLab à Nantes : rendre l'entrepreneuriat accessible à tous
Je crois profondément que l’entrepreneuriat doit être accessible à toutes et tous, quels que soient le quartier ou le contexte social.
Pour Elodie, ces mots ont un sens. Ils résument une conviction née de son propre parcours. Née et ayant grandi dans un quartier prioritaire de Nantes, elle a d’abord été graphiste avant de se reconvertir en pâtisserie et créer son entreprise “ENCORE UNE PART” qui durera trois ans.
Quand des personnes m’ont demandé comment créer leur propre entreprise de pâtisserie, j’ai réalisé que mon expérience pouvait vraiment aider d’autres personnes à se lancer.
Elle découvre ensuite le dispositif CitésLab et l’Adie en participant à des “Cafés Créa”. L’atmosphère et l’énergie de ces rencontres l’ont convaincu de rejoindre l’aventure pour partager son expérience et montrer que l’entrepreneuriat est possible, même en venant d’un quartier populaire.
Aujourd’hui, elle sillonne les quartiers, rencontre des associations et des habitants et accompagne les porteurs de projets lors de rendez-vous diagnostics. Selon elle, repérer un projet, c’est souvent repérer un savoir-faire informel : une femme qui prépare des gâteaux pour une association, un artisan qui transforme sa passion en métier…
Mon rôle, c’est de créer du lien, orienter vers les bonnes ressources et rester disponible pour accompagner chaque projet jusqu’au bout.
Elle anime également des ateliers et cafés créatifs, et développe des partenariats avec les acteurs locaux pour rapprocher l’entrepreneuriat du public. Un projet dont elle est fière : un café informel pour les femmes, organisé en collaboration avec le CIDFF de Nantes.
Je dois gagner la confiance des habitants et être reconnue comme personne ressource dans les quartiers.
Mais elle trouve sa motivation dans les réussites qu’elle accompagne, comme celle d’une jeune femme de 18 ans qui a monté son projet de prothésiste ongulaire.
Pour le relever, Elodie prête une attention particulière à l'écoute, la disponibilité, le contact direct et la patience.
Dans un monde idéal, je rêve pour les habitants des quartiers qu’ils soient réellement pris au sérieux et pas jugés sur leur origine sociale.