Portrait

En Isère, Éloïse contribue à faire vivre son village de Saint-Sorlin-de-Vienne grâce à son bar multiservices

« Les services que je rends sont importants pour les habitants du village et des communes alentour. En l’absence de commerce, ils n’auraient pas d’autre choix que de se déplacer jusqu'à Vienne. »

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À Saint-Sorlin-de-Vienne, un village de l’Isère de moins de 1 000 âmes, le bar Ô Petit St So est bien plus que l’entreprise d’Éloïse mais le projet d’une commune entière, déterminée à rester vivante.

Le parcours d’Éloïse n’est pas banal. Ce bar, elle l’a toujours connu :

« J’y ai passé mon enfance. Et quand j’étais adolescente, j’y travaillais pendant les vacances. »

Son bac « en vente et métiers de l’accueil » en poche, elle travaille en bijouterie puis en boulangerie sans envisager de créer son entreprise.

« Ce n’est pas moi qui ai eu l’idée. On est venu me chercher ! ».

C’est en effet le maire de Saint-Sorlin qui lui propose de reprendre le bar de la commune, fermé depuis plus de 3 ans. Car Ô Petit St So est plus qu’un simple commerce. C’est un lieu de vie qui contribue à renforcer le lien social au sein de cette commune rurale.

« Les services que je rends sont importants pour les habitants du village et des communes alentour. En l’absence de commerce, ils n’auraient pas d’autre choix que de se déplacer à Vienne. »

Malgré ses hésitations, Éloïse décide de sauter le pas.

« Mon conjoint et ma famille ont tout de suite été très enthousiastes et ont vu dans ce projet une opportunité rare pour moi. Pour ma part, si l’idée d’être mon propre chef m’a véritablement « boostée », j’ai d’abord craint de ne pas y arriver et de me priver d’une certaine forme de liberté à 23 ans. »

Une fois sa décision prise, la jeune femme se montre capable de fédérer autour de son projet.

« Cela n’a pas été de tout repos, mais j’ai reçu le soutien de la Mairie, qui m’a accordé plusieurs mois de loyers gratuits, des associations locales et de mon entourage, notamment pour les travaux dans le bar. Ce lieu est finalement une réalisation familiale et collective. »

Malgré tous ces soutiens, Éloïse essuie plusieurs refus quand elle se met en quête de financement, avant de contacter l’Adie qui lui accorde un microcrédit pour réaménager le bar.

« Ma conseillère Adie a toute de suite cru en mon projet. Elle m’a donné confiance et indiqué plusieurs pistes pour mettre en place des activités complémentaires. »

Aujourd’hui, Ô Petit St So est plus qu’un simple bar. C’est un commerce qui propose un service de restauration, une épicerie de dépannage, un dépôt de pain et prochainement, un relais-colis. Éloïse envisage de s’équiper d’une télé pour accueillir des animations karaoké et inviter des artistes pour programmer des soirées festives.

« Tenir un commerce multi-activités, ce n’était pas mon rêve, mais c’est devenu un véritable choix de vie ! Avec l’aide de la commune, de mes proches et de l’Adie, j’ai créé un lieu dont je suis fière ! »


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