En Isère, Séverine passe du showroom à domicile à la boutique concept store

« Pas facile pour une femme de créer son entreprise, de faire face aux contraintes administratives, aux préjugés, aux pensées limitantes. Mais c’est possible ! »
Il y a 5 ans, Séverine tente l’aventure de l’entrepreneuriat. Cette mère de 4 enfants, dotée d’un solide bagage professionnel, fait alors le choix de travailler pour elle-même et lance son showroom à domicile.
« J’ai eu plusieurs vies, occupé plusieurs emplois… mais le déclic est venu lorsque je suis devenue assistante commerciale dans une société d’import-export. J’ai beaucoup appris et je me suis dit que, moi aussi, je pouvais me lancer ! »
Pari tenu, puisqu’elle crée son showroom (exposition, vente à distance) depuis son domicile, avec une gamme de vêtements, d’ouvrages et d’objets culturels.
« Je me suis convertie à l’Islam il y a une trentaine d’années. Aujourd’hui je m’adresse à toutes les femmes et en particulier aux femmes voilées qui doivent, elles-aussi, pouvoir s’exprimer à travers leurs vêtements, leurs accessoires, quel que soit leur style, ou leur génération… Chacune peut ainsi trouver de belles collections de prêt-à-porter. »
Accompagnée par l’Adie dans ses premiers pas de cheffe d’entreprise, Séverine bénéficie d’un appui financier et de l’accompagnement de sa conseillère sur Vienne tout au long de son projet. Un soutien renouvelé, notamment en 2019, lorsqu’elle ouvre sa propre boutique à Vienne, El Jenna.
« Mes conseillers ont eu confiance en moi et m’ont accompagnée dans les bons… et les moins bons moments. C’est très important à mes yeux ! »
Véritable rescapée de la crise sanitaire, elle pense pendant un temps, devoir fermer définitivement sa boutique. Séverine réussit tout de même à maintenir son activité grâce aux réseaux sociaux et à une notoriété grandissante. El Jenna devient même un lieu de rencontre et d’échanges au sein du quartier.
Aujourd’hui, elle reste optimiste et déborde de projets. Au programme : l’embauche de deux jeunes stagiaires en alternance dès la rentrée prochaine, et l’aménagement d’un espace salon de thé dans sa boutique, où elle proposera ses propres pâtisseries orientales.
« J’ai passé il y a quelques années un CAP de pâtisserie en candidate libre ! »
Mais ce qui tient le plus à cœur à Séverine, c’est d’aider d’autres femmes – et des jeunes du quartier -, à créer leur business. Elle souhaite ainsi créer une association au sein de laquelle elle pourra transmettre sa propre expérience.
« Tout est possible, j’en suis persuadée. Les femmes, aussi, peuvent faire de belles choses ! »
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