Éric, entrepreneur financé par l’Adie, fondateur de la friperie itinérante Zacco à Angers

Ce qui me rend fier, c’est d’avoir réussi à créer une activité qui correspond profondément à mes valeurs. Avec Zacco, je propose une alternative à la surconsommation, en offrant des vêtements de seconde main de qualité, accessibles et sourcés localement. 

C’est grâce à un microcrédit de l’Adie qu’Éric a pu investir dans du matériel professionnel pour équiper sa friperie itinérante, alors en pleine expansion. Il a également bénéficié d’un accompagnement personnalisé, d’une assurance professionnelle et un coaching sur les bonnes pratiques du commerce ambulant.

Zacco, c’est une friperie itinérante que j’ai imaginée pour les marchés, festivals et événements locaux. J’y vends des vêtements, chaussures et accessoires d’occasion sélectionnés avec soin, à des prix accessibles et avec un souci constant d’impact écologique minimal. 

Après une vingtaine d’années dans la communication, en tant qu'entrepreneur puis salarié, Éric a ressenti le besoin de changer de vie. Lassé des écrans et désireux d’un travail plus concret, il a décidé de transformer une passion ancienne en un projet professionnel.

 J’ai toujours aimé chiner, donner une deuxième vie aux objets. J’ai commencé à vendre quelques pièces en parallèle de mon emploi, jusqu’au jour où cette activité a pris tout son sens. Je voulais sortir de la logique industrielle de la mode, proposer des vêtements pour tous, avec cohérence et transparence. 

Dès le départ, Éric choisit de s’approvisionner localement. Il refuse de participer au circuit mondial très polluant de la seconde main, où les vêtements font parfois plusieurs fois le tour du globe avant d’être revendus. Il fait aussi le choix de prix justes, pour permettre à chacun de s’habiller.

Ce qui m’importe, c’est que chacun trouve sa place sur mon stand. J’ai voulu une friperie inclusive, dans laquelle toutes les morphologies et tous les budgets ont leur place. Je sélectionne moi-même chaque pièce pour garantir la qualité.

Il installe son activité sur trois marchés d’Angers, choisis pour leur diversité de public et leur proximité géographique, et participe à des événements dans un rayon de 150 km, pour rester fidèle à sa démarche écoresponsable.

Quand l’activité prend de l’ampleur plus vite que prévu, Éric se tourne vers l’Adie. Il y trouve non seulement un soutien financier, mais aussi un accompagnement humain, qui l’aide à franchir une nouvelle étape.

 Grâce à l’Adie, j’ai pu investir dans du matériel plus solide, ce qui m’a permis de participer à plus d’événements, même quand la météo n’était pas au rendez-vous. C’est un vrai coup de pouce. 

Aujourd’hui, Zacco a permis à plus de 7 000 vêtements et accessoires de retrouver une nouvelle vie en 2024. Éric n’est plus seul dans l’aventure : sa compagne l’a rejoint pour l’épauler dans la logistique et la vente. Il envisage d’ouvrir une activité de dépôt-vente, et explore aussi des partenariats pour recycler les matériaux issus de vêtements trop abîmés 

 Ce projet me ressemble, dans sa simplicité comme dans ses ambitions. Je veux aller plus loin, tisser des liens avec des tiers-lieux, proposer des événements à l’année, notamment en basse saison. 

Eric continue à se battre contre les clichés sur la mode d’occasion : Certains pensent que la seconde main, c’est cher ou mal trié. Moi je suis là, sur le marché, pour leur expliquer la démarche, échanger, rassurer. Et quand je les vois revenir, sourire aux lèvres, c’est gagné!