Portrait

Fatiha vit d’amour pour les ongles

Des études supérieures, un emploi de commerciale dans une entreprise de téléphonie mobile... Mais ce confort ne suffisait pas à cette indépendante qui rêvait depuis toujours de vivre de sa passion !

Durée de lecture : 5 minutes

« J’avais envie d’avoir de l’amour pour ce que je fais »

Alors en 2014, à 21 ans, elle décide de tout plaquer pour se former dans le domaine de l’esthétique. Pour payer sa formation, qu’elle suit à temps plein la journée, elle travaille la nuit jusqu’à 1 h du matin dans un bar en tant que gérante.

A la fin de sa formation, sa vieille voiture rend l’âme. Elle sollicite un crédit pour acheter une voiture neuve. Mais en même temps, elle apprend par une cliente qu’un salon d’onglerie sur le point de fermer est à vendre, à même pas 10 000 euros.

« A ce moment-là, je me suis demandé : soit j’achète une voiture neuve, soit je prends un salon. J’ai choisi le salon ! »

Elle signe début juillet, et 15 jours plus tard, elle ouvre son salon d’onglerie.

« Faire les ongles, ça a toujours été ma passion. Mais mes parents disaient que ce n’était pas un vrai travail »

Grâce à son savoir-faire et à son aisance sur les réseaux sociaux, Fatiha développe son activité en faisant connaître son travail non seulement en France mais aussi aux Etats-Unis.

A Marseille, elle a peu de concurrents proposant ce niveau de qualité de prestation et les clientes affluent de toute la région. C’est que se faire faire les ongles par Fatiha, c’est un peu plus qu’une histoire d’ongles.

Dans sa boutique d’onglerie en haut de la Canebière, elle tisse avec ses clientes des relations humaines, au fil des années, autour de produits choisis avec soin, auprès de fournisseurs européens, et des gestes effectués avec une précision chirurgicale et une âme d’artisan.

En 2016, elle sollicite l’Adie pour acheter du matériel, renouveler le mobilier et financer une formation.

Sa conseillère, Jennifer, lui conseille également une assurance adaptée à son local et son activité et l’accompagne pour tous les aspects de la gestion d’entreprise, fiscaux et administratifs, comme l’administratif et la fiscalité, qui la passionnent un peu moins…

En 2018, c’est de nouveau vers l’Adie qu’elle se tourne pour acheter le fonds de commerce du nouveau local qu’elle convoite, trois fois plus grand, et dans lequel elle envisage de développer d’autres activités en lien avec ses compétences en esthétique et vendre des accessoires et des bijoux.

Aujourd’hui, même si elle reconnait qu’elle fournit trois fois plus de travail que quand elle était salariée, Fatiha ne changerait sa vie d’entrepreneure pour rien au monde.

« Je fais ce que j’ai toujours voulu faire. Et je réussis. Je vis d’amour pour les ongles et mes clientes ! »


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