Fatou, entrepreneuse dans le secteur de la sécurité en île-de-France

« Quand on débute, on a envie de se lancer mais on ne sait pas comment. On se dit qu’on est trop petit. »
Fatou et son mari ont monté une SARL de sécurité privée, RIDIAL SECURITE, et proposent leurs services sur des contrôles d'accès, la surveillance de sociétés, de magasins, de parkings, l’intervention sur alarme et la surveillance avec maître-chien. Sa formation initiale ne la destinait pourtant pas à cette activité.
« Nous avions pour projet, avec mon époux, de monter notre boîte ensemble. Cadre dans les assurances, j’avais beaucoup de pression, je ne m’y retrouvais plus trop. J’ai tout arrêté et je me suis dit que c’était le moment. Mon mari, lui, était dans le secteur de la sécurité, et nous nous sommes dit : pourquoi ne pas s’orienter dans cette voie ? II y avait des opportunités : Coupe du monde de Rugby, JOP 2024, Grand Paris. Mais je ne savais pas comment monter une entreprise. Après une réunion avec l’Adie à Pôle emploi, je me suis inscrite à la formation « Je deviens entrepreneur ». Ça m’a beaucoup apporté. »
Grâce à un microcrédit de l’Adie de 5000 €, le couple crée son entreprise en 2019. Mais la Covid est survenu. Leur société reste en sommeil pendant deux ans.
Suite à cette période, Fatou se rapproche de l’Adie qui crée le réseau « Objectif 2024 », destiné à appuyer ses clients dans leur développement commercial.
Elle suit la formation mise en place par l’Adie et les Canaux, avec le soutien de J.P. Morgan en mai 2022.
La formation a pour objectif de se former à la réponse à la commande publique et privée, comprendre le fonctionnement des partenariats et des groupements, de disposer d'outils, de recommandations pour se lancer dans la démarche.
« Avant, je n’allais même pas regarder tout ce qui était appel d’offre, je me disais que ce n’était pas pour moi. Quand on débute, on a envie de se lancer mais on ne sait pas comment. On se dit qu’on est trop petit. Les critères demandés me paraissaient insurmontables. : trois ans de bilans, des références, un chiffre d'affaires alors que je n’avais rien puisque je venais de débuter. »
La formation lui a également permis d’apprendre qu’il n’y avait pas qu’un type de marché public. Une autre partie était très intéressante « Se faire connaître des donneurs d’ordre. »
« J’ai pu identifier mes clients potentiels : commune, établissements publics, département, Région. Je me suis fait référencer dans plein d’endroits auxquels je ne pensais pas. Maintenant je reçois des informations sur des marchés publics, des invitations à des évènements. Le plus de cette formation c’est qu’elle nous permet de détecter tout de suite si on peut répondre ou pas, s'il y a adéquation de notre expertise aux prestations demandées. J’ai pu y aller sereinement ensuite. »
Suite à la formation, elle a constitué un groupement avec quatre entrepreneurs. Ils ont répondu à un appel d’offre concernant la sécurité des JOP 2024 : cérémonie d’ouverture et sécurisation de différents sites en Seine-Saint-Denis, suivis dans ce parcours par leurs formateurs. Ils attendent la réponse à la première phase de sélection.
Maintenant lancée, Fatou aborde les offres de marchés publics sans appréhension et souhaite répondre à des marchés en direct, sans sous-traitance et étendre son carnet d’adresse.
Son conseil pour ceux qui débutent :
« Prévoir plus de trois ou quatre apporteurs d’affaires pour faire face aux désistements auxquels on est souvent confronté. Avoir plusieurs alternatives, un plan B et développer son carnet d’adresses. »