Portrait

Gloria développe le compostage collectif pour réduire des déchets

« Le temps nous est compté, il faut faire ce qu’on aime. Et quand ce n’est pas le cas, il faut oser partir de zéro ! »

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Le gaspillage, Gloria l’a connu à la maison, dès son enfance, ce qui a développé très tôt sa sensibilité écologique. Un sac rempli de déchets partait à la poubelle chaque jour de chez elle.

« Je disais à ma mère que la poubelle était son cinquième enfant, elle le nourrissait tous les jours avec les ordures ménagères et ça me bouleversait. » 

Contrariée par la situation, elle a décidé de trouver des solutions pour limiter ces gaspillages quotidiens. Elle a commencé à se former aux techniques de transformation des déchets organiques, faisant des tests de compostage chez sa mère dans le but de créer un projet utile pour la planète.

« Parfois elle n’était pas contente de mes résultats, quelquefois, ça ne sentait pas bon ! Elle me disait : ça ne va pas fonctionner. Mais j’ai beaucoup bossé pour que ça marche ! »

Gloria a d’abord travaillé dans une coopérative qui lui a permis de mettre au point et d’affiner son projet. Lorsqu’elle s’est sentie apte pour créer la boîte qui lui tenait tant à cœur, elle a contacté l’Adie.

« J’avais fait des économies mais j’avais besoin d’un soutien pour acheter du stock, disposer d’une trésorerie, acheter un ordinateur, payer une assurance. Un proche m’a parlé de l’Adie, que j’ai contacté pour bien démarrer mon projet. »

Le rêve de Gloria s’est concrétisé il y a un an ! « Komponere », tel est le nom de son entreprise de réduction des déchets par compostage et poulaillers collectifs.

Elle installe elle-même les composteurs et les poulaillers, en fait un suivi mensuel et dispense des formations et des ateliers pour lutter contre le gaspillage alimentaire.

« Je fais ce que j’aime. J’ai la chance d’être dans ce secteur. Je me lève le matin avec l’envie de bosser. Je respire de l’air pur. Je suis tous les jours au jardin. Même si je dois parfois me plier à faire de l’administratif, j’ai choisi cette activité qui est en accord avec moi-même. Je suis prête à faire ça tous les jours de ma vie. »

Avec le confinement dû à la Covid-19, son activité a souffert un ralentissement important.

« Ça a été une période de vrai challenge. J’ai demandé des aides qui m’ont permis d’amortir les pertes et j’ai pu reprendre le travail très vite. Maintenant, ça m’appelle de partout pour l’installation des supports. Durant cette période, les gens ont pris conscience de leur impact environnemental. Grâce au compostage, ils peuvent voir de résultats concrets. »

En plus de ce projet, Gloria a créé deux associations : « Polyglyon » qui facilite les rencontres polyglottes dans Lyon et « Djembel Dance » qui permet aux gens de partager leur passion pour la danse africaine.

« Il faut prendre du temps pour soi. Il ne faut pas oublier qui on est. Moi, j’arrive à tout faire ! La clé c’est d’avoir envie et aimer ce qu’on fait ! »

Dans un futur proche, Gloria aimerait faire une première embauche pour continuer à rendre à la terre ce qu’on lui emprunte, mais sans odeurs ni produits chimiques.

Son site : https://komponere.fr


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