Jérôme, gérant d’un salon de coiffure et barbershop à Saint-André

Sans l’Adie, je n’aurais jamais pu me lancer. Leur soutien a été déterminant dans la réalisation de mon projet.
Originaire de Saint-André, Jérôme Dartin a commencé à coiffer de manière informelle son entourage dès le lycée. Profitant de ses week-ends et de son temps libre, il coupe les cheveux de ses proches pour arrondir ses fins de mois, sans se douter que cette activité deviendrait une passion et, plus tard, une véritable carrière.
« C'était un moyen pour moi de me faire un peu d'argent, mais je me suis vite rendu compte que ça me plaisait vraiment. »
En 2012, il fait ses premiers pas professionnels dans le monde de la coiffure en rejoignant le premier barbershop de Saint-André. Sans diplôme dans ce secteur, il apprend le métier sur le terrain, avec pour seul bagage son enthousiasme et son envie d’apprendre. Fort de ses 10 ans d’expérience, il a travaillé dans plusieurs salons, aussi bien à La Réunion qu’à Paris, avant de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale.
À 30 ans, après avoir mûrement réfléchi à son projet, Jérôme décide d’ouvrir son propre salon : The Saloon 440, un barbershop mixte, dans le quartier de la Cressonnière à Saint-André. Le projet, soutenu par un microcrédit de l’Adie d’un montant de 10 000 € l’a aidé à franchir le pas de l’entrepreneuriat.
« Sans l’Adie, je n’aurais jamais pu me lancer. Leur soutien a été déterminant dans la réalisation de mon projet. »
Aujourd’hui, The Saloon 440 est devenu un lieu incontournable du quartier, particulièrement prisé par les jeunes de la Cressonnière, un quartier classé zone de quartier prioritaire (QPV). Le bouche-à-oreille a joué un rôle essentiel dans son développement.
« C’est une fierté d’avoir ouvert mon salon ici, dans un quartier où les habitant n’avaient pas forcément accès à ce type de service. »
Le salon permet non seulement de répondre à un besoin local, mais aussi de participer à la dynamique de quartier.
Jérôme a aussi à cœur de soutenir son équipe, composée de trois salariés, dont son petit frère, et un en alternance. Il a d’ailleurs suivi l'atelier « Première embauche » en mars 2023 pour mieux comprendre les démarches administratives et optimiser la gestion de son équipe.
« C’était un bon atelier, ça m’a beaucoup aidé dans mes démarches avec l’Urssaf. »
Dans un avenir proche, Jérôme envisage de se concentrer davantage sur la gestion de son entreprise et le management de ses employés.
« Je veux m’assurer que le salon continue de grandir, embaucher encore plus de personnes et m’éloigner progressivement de la coupe pour me consacrer à la gestion. »
L’un des plus grands défis auxquels il a dû faire face au démarrage de son activité a été de trouver le local idéal, mais une fois installé dans son quartier, il a vu une véritable opportunité de faire vivre la communauté locale.
« Mon salon est un lieu où les jeunes peuvent venir se faire coiffer en toute sécurité, sans avoir à se déplacer trop loin. »
De plus, cette réussite est aussi un accomplissement personnel pour Jérôme. Devenir son propre patron lui a permis de trouver un meilleur équilibre entre sa vie professionnelle et personnelle.
« J'ai plus de flexibilité maintenant, ce qui me permet de gérer mon emploi du temps et d’aller chercher mon enfant à l’école. »
Jérôme Dartin est un exemple de persévérance et d’audace. Grâce à son travail, son ambition et son désir de contribuer à la vie de son quartier, il a créé un salon de coiffure qui incarne non seulement son amour pour son métier, mais aussi sa volonté d’impacter positivement son environnement. Il est désormais un entrepreneur fier de ce qu’il a accompli et optimiste pour l’avenir.
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