La crêperie d'Alex fait revivre la place centrale de Rivesaltes dans les Pyrénées-Orientales

« J’aime mon village et ma région. Avoir mon propre restaurant, chez moi, c’est mon rêve d’enfance ! »
Alexandre, qui préfère qu’on l’appelle Alex, est un professionnel formé au lycée hôtelier de Perpignan. Son parcours est riche de multiples expériences. Il travaille d’abord comme salarié dans une crêperie pendant plusieurs années. Puis il s’engage dans la Marine nationale et parcourt les mers du globe. À la fin de son engagement, il devient pâtissier pendant trois ans dans une célèbre maison des Champs Élysées. Son dernier emploi touche une autre facette de son domaine d’activité : conseiller-vendeur d’équipements de cuisine. Aventurier tranquille, Alex avance dans la vie, avec curiosité, ouverture sur le monde, et détermination.
Mais, comme souvent avec les aventuriers, il supporte mal la hiérarchie et les grosses structures. Il se lance donc dans le projet qui lui tient réellement à cœur depuis toujours : ouvrir sa crêperie, « Les Galex d’Aqui » à Rivesaltes, à deux pas de son village d’enfance !
Alex a le contact facile, il est ouvert, sympa et il maitrise parfaitement son métier. Dès le début il a su s’entourer des bonnes personnes pour mener à bien son projet. Pôle emploi lui finance une formation à la gestion d’entreprise, à la Chambre des métiers et de l'artisanat, dont il ressort avec des clés pour lancer son activité. La mairie de Rivesaltes l’a intégré au plan de développement de son centre historique, avec une convention d’exploitation qui lui donne des conditions avantageuses, pour le loyer de son local et pour l’exploitation de sa terrasse sur la place ombragée. Même l’association des anciens combattants de la Marine a tenu à l’encourager en lui apportant un soutien financier.
« Pour le financement, mes économies ont servi d’apport personnel. Et malgré mon investissement et les diverses petites aides, il me manquait encore 8 000 € pour pouvoir me lancer. »
Alex s’est alors heurté au refus des banques. Ses recherches sur internet lui ont fait découvrir l’Adie. Alex reconnait qu’il n’aurait rien pu faire sans le microcrédit de l’association qui lui a permis de financer les travaux d’aménagement de son local et d’acheter son matériel de cuisine.
Aujourd’hui la crêperie d’Alex redynamise la place du village. Son restaurant et sa terrasse font partie du paysage. Pour soutenir l’économie locale et favoriser le circuit court, tous ses fournisseurs sont dans un rayon de moins d’un kilomètre.
Une année après les premières démarches et deux mois après l’ouverture de sa crêperie, le chiffre d’affaires dépasse les prévisions. Les menus de fêtes sont un gros succès. Alex a déjà embauché une personne, et il projette d’ouvrir une salle supplémentaire et d’améliorer le mobilier et la disposition de sa terrasse.
« Ma crêperie, Les Galex d’Aqui, c’est ma fierté ! Je lui ai donné un nom qui me ressemble. On retrouve l’initiale de mon nom, mon prénom et la langue catalane. Le tout évoque les galettes de blé noir qui sont sur ma carte ».